NOUAKCHOTT -- Une mission de l'armée mauritanienne a été dépêchée, depuis lundi soir, au Mali, pour récupérer les dépouilles mortelles de 12 prédicateurs musulmans mauritaniens tués, dans la nuit de samedi à dimanche dernièr, en territoire malien, par l'armée malienne, a appris Xinhua de source sécuritaire.
Selon la presse locale, une colonne de plus de 40 voitures a quitté Néma ( 1 200 km à l'est de la capitale), lundi, à destination du Mali pour ramener les 12 corps .
Les Mauritaniens tués appartiennent à un groupe de prédication dénommé "Addawa wa Tabligh" et faisaient partie d'un groupe de 16 personnes qui se rendaient à une réunion à Bamako, quand leur véhicule a été pris pour cible par de élements de l'armée malienne dans la localité de Diabaly.
Un haut gradé de l'armée mauritanienne, s'exprimant sous le sceau de l'anonymat, a affirmé que les 12 corps, sont attendus à l'hôpital militaire de Nouakchott, où ils devront faire l'objet d'autopsie, avant l'inhumation.
Le président mauritanien a reçu, lundi le chef du groupe " Addawa wa Tabligh", auquel il a présenté les condoléances officielles du pays.
Dans la même journée, des familles des victimes se sont rassemblées sous les fenêtres du Palais présidentiel à Nouakchott, pour exiger "une enquête urgente" pour que les responsables "de ce crime odieux soit jugés".
La Mauritanie a vivement condamné cet acte qu'elle a qualifié de "barbare perpétré à l'endroit de seize paisibles prédicateurs musulmans", selon un communiqué du gouvernement.
Nouakchott avait également exigé l'ouverture d'une enquête et souhaité y participer.