Lyon - Un Algérien de 25 ans suspecté de terrorisme et réclamé par son pays a été retrouvé début septembre avec le soutien d’Interpol dans une prison malienne sous une fausse identité, a annoncé jeudi l’organisation policière internationale, basée à Lyon.
Cet homme, qui faisait l’objet d’une "notice rouge" (demande d’arrestation et d’extradition, ndlr) attend désormais son extradition vers l’Algérie, a précisé Interpol dans un communiqué.
Il a été identifié après vérification par les autorités maliennes, dans la base de données de l’organisation policière. La gendarmerie malienne, formée aux dispositifs biométriques, avait auparavant relevé les empreintes,
photographié et scanné les iris de prisonniers arrêtés durant une opération de contre-terrorisme, survenue fin janvier 2014. Les autorités maliennes avaient ensuite envoyé ces données au bureau central d’Interpol à Bamako.
Ce jeune homme était l’une des 96 personnes arrêtées lors d’une opération de contre-terrorisme menée par des militaires de l’opération française Serval dans le nord du Mali fin janvier, durant laquelle onze jihadistes avaient été tués et un soldat français blessé.
Une équipe d’Interpol avait été déployée à Bamako à la demande des
autorités maliennes pour aider à identifier les prisonniers et contrôler 13
armes, des portables et des ordinateurs saisis durant l’opération, a précisé
Interpol.
Par ailleurs, plus de 400 gigabits de données ont à ce jour été extraits de
téléphones et ordinateurs portables, qui contenaient des contacts de 3.000
personnes dont 900 étrangers, passés au crible des bureaux d’Interpol dans les
pays concernés.
phi/dfa/fm