Plus d’une vingtaine d’organisations de défense des droits de l’homme ont marché ce Jeudi 11 Septembre 2014 pour dénoncer la libération des présumés auteurs des exactions au Nord du Mali pendant la crise. Selon ces organisations, la libération de ces gens est synonyme d’impunité qu’il faut combattre. « Nous sommes venus marcher contre l’impunité surtout contre la libération de certains djihadistes » a affirmé Amadou boubacar Tékété, Secrétaire Général de l’AMDH.
Cette grande marche partait de la bourse de travail au Ministère de la justice et des droits de l’homme. Elle a rassemblé des organisations de la société civile, des institutions de défense des droits humains, des victimes de violation des droits de l’homme. Cette démonstration de force à travers une marche pacifique visait à exercer et maintenir une pression sociale sur les institutions publiques afin qu’elles mettent fin à la libération des présumés hauteurs des violations graves des droits humains au Nord du Mali. On pouvait lire sur les pancartes des marcheurs des slogan tels que : " Oui à la paix, non à l’impunité", "l’impunité amène le désordre".
Les marcheurs ont remis le mémorandum au Ministre Bathily tout en recommandant au Gouvernement du Mali de garantir aux victimes des crimes, le droit à la justice, à la vérité et à la réparation,
Ils recommandent également au gouvernement de prendre des mesures appropriées en vue d’assurer que les responsables des crimes soient poursuivis, jugés et condamnés par la justice.
Ils exigent aussi qu’il n’y ait pas, d’amnistie pour les crimes internationaux y compris les violences sexuelles et l’enrôlement d’enfants soldats conformément au statut de Rome.
Ces organisations demandent au gouvernement de diligenter l’indemnisation des victimes de la rébellion du 17 janvier 2012 et du mouvement insurrectionnel du 22 Mars 2012, de garantir le principe de séparation des pouvoirs et de promouvoir une paix durable pour toutes les populations du Mali.
Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Mohamed Ali Bathily en recevant le mémorandum a donné de l’assurance aux marcheurs en ces termes : « Je suis toujours sur le front de la justice et cela n’a pas commencé aujourd’hui pour instaurer un Etat de droit viable.»
Certains leaders de la société civile se sont exprimés à la fin de cette marche : « Il faut toujours la justice avant la réconciliation, on ne peut pas libérer des djihadistes, des gens qui ont le sang sur les mains, qui ont violé les femmes, les filles. C’est important que la justice passe et que les négociateurs à Alger sachent que les organisations de défense des droits humains veillent à ce qu’il n’y ait pas d’impunité», a affirmé Fatoumata Siré Diakité Présidente de L’APDF.
Selon Mama Koité, présidente de la Coalition Malienne pour la Cour Pénale Internationale : « Cette marche, nous l’avons initiée pour dénoncer l’impunité avec les crimes qui ont été commis sur les populations, particulièrement les populations du nord du Mali sur les femmes, les filles. Nous ne sommes pas d’accord que les criminels circulent librement. Sans justice il n’y aura jamais de paix.»
Msingaré, Stagiaire
Les défenseurs des Droits de l’Homme ont organisé une marche pacifique pour dénoncer l’impunité. Publié le: 11/9/2014 | ORTM |