Le Comité de pilotage du projet Création de richesse et souveraineté alimentaire dans la région de Sikasso (CTARS) a tenu mercredi sa 2ème session ordinaire, dans la salle de conférence de la direction nationale de l’agriculture. La réunion présidée par le secrétaire général du ministre du Développement rural, Daniel Siméon Kelema, s’est déroulée en présence du directeur national de l’agriculture, Moussa Camara, et de l’ensemble des administrateurs.
A l’ordre du jour de la session : l’examen du procès-verbal de la 1ère session du comité de pilotage tenue en janvier dernier ; le point d’exécution des recommandations de cette 1ère session ; le bilan corrigé des activités réalisées au cours des années 2010-2013. Les administrateurs ont également étudié le bilan technique et financier des activités de janvier à août 2014 ; le programme d’activités et le budget des activités de septembre à décembre 2015.
Le directeur national de l’agriculture a souligné l’importance du projet, avant de demander au département de tutelle de relancer et d’étendre le projet à d’autres localités, notamment dans les régions de Sikasso et Kayes. Il a également souhaité l’expérimentation de la plantation d’anacardier dans ces localités. Moussa Camara a jugé prometteuse la campagne agricole si la pluie continue à tomber jusqu’en fin octobre.
Aux dires du secrétaire général du ministère du Développement rural, le projet CTARS est en parfaite harmonie avec les politiques d’orientation stratégique du Mali, notamment la Loi d’orientation agricole, le CSCRP et le Plan de campagne agricole 2014-2015 approuvé par le dernier Conseil supérieur de l’agriculture tenu en mai 2014. Au regard des fortes potentialités du secteur rural et du fait qu’environ 80% de la population en tire ses revenus, il est impérieux que des mesures soient prises pour y investir dans la perspective d’améliorer à court et moyen termes les conditions de vie des populations rurales et urbaines au Mali, a-t-il souligné.
Notre pays, a-t-il rappelé, s’est engagé depuis les premières heures de l’indépendance à promouvoir certaines filières agricoles dont l’anacarde. Cette culture a suscité un engouement certain à une période de l’histoire du pays. Mais les espoirs se sont vite estompés, car le manque de professionnalisme des acteurs et l’absence de débouchés sur la base d’une demande ferme ont fait défaut. C’est l’appui technique et financier de la coopération espagnole qui a permis de lever une grande partie des contraintes qui handicapaient la promotion de cette filière, a indiqué Daniel Siméon Kelema.
Le projet « création de richesse et souveraineté alimentaire dans la région de Sikasso à travers le développement des marchés locaux et la capacité de transformation locale de l’anacarde » est une première initiative de l’Agence espagnole de coopération internationale pour le développement (AECID). L’entreprise publique espagnole TRAGSA est chargée de la mise en œuvre du projet qui intervient dans 21 communes, notamment dans les cercles de Bougouni, Kolondiéba et Yanfolila. Il a pour objectif global la création de richesses en milieu rural et la souveraineté alimentaire dans la région de Sikasso par la valorisation des productions locales de l’anacarde.
Les objectifs spécifiques du projet portent sur l’amélioration des revenus des producteurs d’anacarde grâce à l’organisation du circuit de commercialisation de la noix brute de cajou ; et la création de richesses locales et la souveraineté alimentaire à travers l’amélioration de la capacité de transformation de la région pour la vente locale et nationale.
Youssouf KONATE