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Colère des travailleurs : La bombe sociale activée ?
Publié le lundi 15 septembre 2014  |  L’aube




Ce n’est plus l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) seule qui monte au créneau pour revendiquer, mais plutôt les syndicats membres qui préfèrent mener des actions locales pour se faire entendre. L’exemple le plus remarquable vient du Syndicat du Centre national d’appui à la lutte contre la maladie (CNAM) qui observe depuis le 30 août dernier une grève illimitée. Face aux problèmes qui les accablent, les sections syndicales de plusieurs structures (publiques et parapubliques) ont décidé de déterrer la hache de guerre comme c’est le cas des commerçants et des syndicats d’enseignants. Tous ont maille à partir avec le pouvoir. Au même moment, l’atmosphère sociale devient délétère un peu partout à cause de la mal gouvernance.

Au moment où l’épidémie de la fièvre hémorragique Ebola rode autour de notre pays, le gouvernement n’a pas su calmer les ardeurs des agents du Cnam. La raison de cette grève est l’arrestation du Secrétaire général du comité syndical, Sidiki Djiré, ainsi que 5 autres protagonistes de l’affaire de la démolition des 309 concessions de Kalabambougou en juillet dernier.

On se souvient que le ministre de la Justice avait fait une sortie musclée sur le terrain début août dernier. Depuis, le Secrétaire général du syndicat et ses camarades sont en détention à la Maison centrale d’arrêt de Bamako. Pour son syndicat, il est hors de question que reprennent du service jusqu’à ce que les militants soient libérés.

Le syndicat avait lancé le 15 août un préavis de grève illimitée à compter du 30 août, mais une sur l’initiative du ministre du Travail, une commission de conciliation a été mise en place. Hélas, cette commission n’a pas pu amener les parties à s’entendre afin que la grève puisse être évitée.

Toutefois, le personnel observe le service minimum, notamment pour surveiller les épidémies dont la fièvre hémorragique à virus Ebola qui sévit en Guinée voisine. Si la grève empêche les consultations externes, les malades hospitalisés au centre bénéficient de soins médicaux sans problème. Dans cette affaire foncière, le nom du Premier ministre Moussa Mara est cité. C’est sa gestion lorsqu’il était maire en commune VI qui est mis en cause. C’est dire qu’i serait difficile pour le gouvernement de dégonfler cette fronde des travailleurs du Cnam.

Une grève dès la rentrée des classes
Le Syndicat des professeurs de l’enseignement secondaire des collectivités(Sypesco), qui fait partie d’une coordination de 5 cinq syndicats et est non encore affilié à aucune centrale syndicale nationale, menace d’aller en grève dès la réouverture des classes en octobre prochain. Ce syndicat déplore la situation des professeurs recrutés depuis 2005 qui ne sont jusqu’à présent pas régularisés par l’inspection de l’enseignement secondaire en charge des professeurs en service au niveau des collectivités territoriales.

Cependant, dénoncent les syndicalistes, il y a des protégés des inspecteurs en charge du dossier qui sont promus titulaires et professeurs principaux. Le Sypesco exige donc que la promotion des enseignants soit faite sur titre, faute de quoi il ira en grève pour atteindre cet objectif.

Egalement, le syndicat veut l’intégration de ses membres dans la fonction publique, estimant que les enseignants travaillant au compte des collectivités ont été victimes d’une certaine carence au niveau des services compétents de l’Etat. Par ailleurs, les enseignants contractuels demandent, le paiement des salaires et indemnités, la création d’une passerelle entre le secondaire et le supérieur, le respect strict du caractère volontaire de l’AMO, l’arrêt immédiat du prélèvement sur le salaire des non adhérents et l’alignement des salaires des enseignants du secondaire sur ceux de leurs collègues des autres pays de la Sous-région.

Quant aux commerçants détaillants, ils ont suspendu leur mot d’ordre de grève après d’intenses négociations avec le gouvernement. Les autorités maliennes qui entendent appliquer une ancienne mesure visant à augmenter les frais de dédouanement des marchandises. Les commerçants qui voulaient aller en grève pour protester contre cette mesure ont suspendu leur mot d’ordre le week-end dernier lorsque le gouvernement a promis d’augmenter les frais de dédouanement à 10% au lieu de l’application de la mesure.

Tous ces foyers surgissent au moment où le gouvernement et l’Untm se retrouvent pour la reprise des négociations, suite à la grève générale des travailleurs, les 20 et 21 août dernier. Après l’ouverture des négociations, en début de cette semaine, les deux parties entament demain vendredi les discussions de fond autour des revendications de la centrale syndicale. Et beaucoup d’observateurs sont unanimes à reconnaitre que le Mali, à cause de sa gouvernance actuelle, traverse une passe difficile. Alors, IBK arrivera-t-il à juguler cette tension qui commence à prendre de l’ampleur ?

Soumaïla T. Diarra
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