Après le déplacement à Ouaga au mois de mai dernier pour la même cause, c’est-à-dire la couverture médiatique des matchs éliminatoires de la CAN Sénégal 2015 des Aiglons, la caravane de presse, organisée par l’association des journalistes sportifs du Mali Ajsm et soutenue par le département des sports s’est rendue à Lomé (capitale du Togo) pour le match retour Epervier junior-Aiglons, qualificatif pour la CAN de leur catégorie. Un voyage qui a permis à la presse sportive de toucher du doigt d’autres réalités et de vivre de nouvelles expériences.
L’axe Bamako -Ouaga -Lomé : Les polices frontières et les postes de contrôles dispo.
A bord de deux cars neufs, don de la république populaire de chine au département des sports, officiel du département, journalistes et supporteurs ont quitté Bamako le mercredi 27 août, en début de nuit, en destination de Lomé. La route de Lomé passe par Ouaga, un tronçon connu de la presse sportive pour avoir été dans cette capitale du Burkina Faso en mai dernier. Muni d’ordres de mission et de badges apposés sur les cars portant les couleurs nationales et estampillés ministère des sports, les Aigles du Mali, les formalités ont été vite remplies aux postes de contrôle, aussi bien au Mali qu’au Burkina. A la frontière Burkina Togo et sur le territoire togolais, les agents se sont montrés disponibles et ont facilité la circulation de la caravane. Souvent avec quelques taquineries par rapport à l’issue du match.
Quelques difficultés dont la maladie d’un supporteur ont fait durer le voyage à l’aller pendant trois nuits. Ce cas de maladie, qui n’aurait pas dû être un obstacle à ce voyage si les responsables des supporteurs avaient joué pleinement leur rôle, fera traîner la caravane à Ouaga. Une escale forcée aussi au parking d’Akapamé dans la nuit du vendredi au samedi pour raison d’insécurité (les coupeurs de route seraient à mi-distance de Lomé).
L’expansion paisible de l’Islam
Ce qui est frappant sur le territoire du Togo, c’est la prolifération des mosquées dans le nord de ce pays côtier où dans la tête du commun des mortels c’est un pays de religion chrétienne. Une mosquée tous les trois (3) km, de la première localité Mango jusqu’à Sokodé à mi chemin entre la frontière burkinabé et la capitale togolaise. Cette poussée de la religion musulmane dans la paix est la preuve que cette religion n’a pas besoin de violences pour s’épandre jusque là où on ne la soupçonne pas. Une découverte qui a fait le bonheur des voyageurs pratiquants.
L’état d’esprit des participants : Que de patiences, bon gré malgré
Dans ce genre de voyage, il y aura toujours les habitués et les novices, les patients et les grincheux. Pour tout le monde, la fatigue même si, elle n’est pas la mieux partagée. Sans vraiment l’avoué, une bonne partie des participants ont effectué le voyage aller, la peur au ventre. Le récit de la mésaventure des supporteurs et journalistes en 2009 lors des éliminatoires de la CAN 2010 était conté depuis la veille du départ jusqu’à Lomé. Alors, beaucoup se demandaient si ce fâcheux bastonnade n’allait pas se répété surtout en cas de qualification des Aiglons. Il n’y avait pas que la peur des supporteurs Togolais éventuellement violents, mais aussi la pandémie qui sévit dans la zone, c’est-à-dire le virus Ebola et la côte de Lamatra à Kara. Pour préparer les esprits, des conseils allant dans le sens d’éviter toute provocation, des contacts avec des inconnus et de se laver les mains, ont été donnés dans le bus et à l’hôtel relais des journalistes. Malgré tout, le climat dans l’ensemble était bon enfant : des rires aux éclats, des applaudissements et de la solidarité étaient le lot de gestes à bord des cars de marque Yutong.
Le QG de la presse sportive malienne : Une trouvaille du président de l’APST
Les coups de fil du président de l’Ajsm, Oumar Baba Traoré participant au voyage, à son homologue de l’association de la presse sportive du Togo APST ont permis de trouver un point de chute à la délégation malienne. C’était l’hôtel relais Ahodikpe dans le quartier d’Ahokojoviadokpe. L’hôtel Ahodikpe, qui veut dire que l’argent est bon, est situé à environ 500 m de la plage au bord de la mer, à 3 ou 5 mn, sur une moto taxi, du grand marché de Lomé et surtout à 500 m du stade municipal où s’est joué le match. Toutes ces commodités ont fait oublier les quelques incommodités de l’hôtel notamment le cyber de l’hôtel qui ne dispose d’aucune machine fonctionnelle.
Au QG, la vingtaine de journalistes ont reçu le président de la FEMAFOOT accompagné de quelques collègues de bureau ainsi qu’avec le président du Haut conseil des maliens du Togo et du responsable des entrepôts du Mali au Togo. Le séjour de deux nuitées a tout simplement été positivement mouvementé. Le resto. de l’hôtel n’étant pas à la portée de la majorité des participants, nous nous sommes tous tournés vers un cafétéria tenue par des peuhls guinéens qui servaient une assiette de spaghetti avec viande de bœuf, la précision est importante, à 500 Fcfa. A Lomé, les marchandises n’ont pas de prix, c’est à qui selon sa bourse.
Le chemin du retour plus abrégé qu’à l’aller : à l’actif des conducteurs
Deux nuits seulement ont suffit pour rallier Bamako. Plus avisé qu’à l’aller, les conducteurs des cars, deux dans chaque, ont avalé les 2.000 km sans difficulté majeure. La bonne compréhension des agents de contrôle en est pour quelque chose. Un seul arrêt de deux heures environ, de 4h à 6h, le temps de l’ouverture de la frontière Togo-Burkina Faso. Sinon, peu de passagers se sont rendu compte du franchissement de la frontière Burkina Faso- Mali qui s’est fait dans la deuxième moitié de la nuit de mardi 2 au mercredi 3 septembre 2014.
Les derniers achats, certainement de la pomme de terre, programmés pour Sikasso n’ont pu avoir lieu. La caravane est entrée à Bamako avec à la clé une qualification, saint et sauf, à l’aube du mercredi 3 septembre. Tous les regards sont désormais tournés vers Dakar où aura lieu les phases finales des championnats d’Afrique junior en mars 2015.
D. SANGARE