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Le spectre de l’année blanche plane : Le gouvernement tire le diable par la queue
Publié le mardi 8 mai 2012   |  Les Echos




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Entre forces de l’ordre et étudiants sur le campus de la Faculté des sciences et techniques risque de faire connaître à l’école malienne une nouvelle année blanche.
Une étudiante a été tuée sur le coup et d’autres blessés dont le leader estudiantin, Hamadoun Traoré. Blessé au départ, un autre responsable estudiantin est par la suite décédé portant à deux le nombre d’étudiants tués lors de l’intervention policière. Ces heurts ont été précédés d’affrontements inter militaires. Ils ont été provoqués pour semer le trouble et ainsi créer les conditions d’une déstabilisation du processus de retour à une vie constitutionnelle normale, croient savoir les autorités.
La suspension des cours avait été annoncée par le Premier ministre, Cheick Modibo Diarra. Vendredi, le ministre de l’Education, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales, Adama Ouane, avait annoncé leur reprise pour le lundi 7 mai. Mais le samedi 5 mai 2012, un autre communiqué du gouvernement lu sur les antennes de la télévision nationale a fait part de l’annulation de cette dernière décision et du report de la réouverture à une date ultérieure.
Toutes les écoles des trois régions nord du Mali (Tombouctou, Gao et Kidal) sont fermées depuis leur invasion par des forces rebelles. Le ministère de l’Education, de l’Alphabétisation a assuré néanmoins les élèves et parents d’élèves que malgré la situation qui prévaut dans le Nord, les examens de fin d’année scolaire dans l’enseignement fondamental, secondaire, technique et professionnel auront bel et bien lieu. Pour l’heure, leurs dates n’ont pas été fixées. Elles le seront en fonction de l’évolution de la situation dans le pays.
Selon Boniface Maïga, conseiller au ministère, l’année scolaire ne sera pas blanche et des dispositions seront prévues pour les élèves déplacés. Depuis quelque mois, l’occupation du septentrion par la rébellion armée a contraint de nombreux élèves et enseignants à fuir dans les pays voisins, notamment au Burkina Faso, au Niger ou en Mauritanie. Beaucoup d’élèves et d’enseignants ont également quitté les zones de conflits pour le Sud du pays notamment Mopti, Sikasso, Ségou, Kayes et surtout Bamako.
Réagissant à cette situation, le département en charge de l’Education avait expédié une lettre circulaire pour demander aux académies d’enseignement, aux centres d’animation pédagogique, aux proviseurs de lycée de prendre toutes les mesures pour faciliter l’inscription des élèves en provenance des zones de combats.
Pour les étudiants du FMPOS, de la Fast, de l’Ecole normale supérieur, du CESB, de la Flash et de la Fseg qui ont encore en mémoire les périls de l’année dernière qui s’étaient soldés par une année blanche, tout sauf une autre année blanche cette année. Pour Moussa Cissé, étudiant à la Flash, cette année tous les agents de l’éducation du gouvernement aux professeurs, en passant par les parents d’élèves et les étudiants doivent unir leurs efforts pour sauver l’école malienne.
Malgré les différents messages d’assurance des ministères chargés de l’Education, les élèves, les parents d’élèves, les professeurs et les étudiants restent pessimistes sur la tenue des examens de fin d’année scolaire de cette année.
Sory I. Konaté
(stagiaire)

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