«Non au fédéralisme, non à l’indépendance, non à l’autonomie, oui à l’intégrité du Mali. Vive le Mali uni avec toutes ses diversités…», Tels sont les slogans qu’on pouvait lire ce jeudi 18 septembre 2014 sur les pancartes de plus d’un millier de marcheurs qui ont pris d’assaut les rue de la capitale des Askias(Gao), principale ville du septentrion malien situé à plus de 1210 Km de la capitale. Une manifestation contre toute forme de division de notre pays. Un pied-de-nez aux groupes armés qui montent la surenchère à Alger…
Au moment où les groupes armés torpillent les négociations directes à Alger, le médiateur algérien et le gouvernement du Mali doivent, désormais, faire face à une pression supplémentaire. A savoir, la colère des populations maliennes qui n’hésitent plus à descendre dans la rue à travers le pays pour protester contre la signature de tout Accord qui ne respecte pas l’intégrité du pays. La dernière en date, est cette marche organisée hier 18 septembre 2014 par la coordination des mouvements de résistance dans la cité des Askias qui regroupe : le Gandakoy, le Ganda Izo, le MAA, les Associations de jeunes, les femmes, et autres corporations socioprofessionnelles etc.
Cette marche pacifique avait pour but de montrer à la communauté internationale que les populations de Gao ne sont ni de près ou de loin associées aux revendications des indépendantistes et autres aventuriers qui crient à leur nom et à leur place à Alger. En effet, dans cette grande ville du septentrion malien, les populations se sont soulevées contre toute idée de fédéralisme, d’autonomie ou d’indépendance du nord de notre pays. En effet, dans un protocole, dit d’entende, signé le 12 septembre 2014, des groupes armés se sont mis d’accord sur un nouveau statut politique pour l’ensemble des trois régions du nord du Mali (Gao, Tombouctou, Kidal). Il s’agit de la coordination des Mouvements de l’Azawad regroupant le MNLA, HCUA, MAA dissident et CM-FPR 2, ainsi que les mouvements politico-armés signataires de la plateforme d’Alger (MAA et CPA). Ce document prévoit dans son premier article: «un statut politique et institutionnel de l’Azawad à travers un système fédéral à faire reconnaître par l’Etat malien et la communauté internationale». Ainsi, à travers cette marche, la coordination des mouvements de résistance, vise à «montrer à l’opinion internationale que Gao n’a jamais demandé d’autonomie ou de fédéralisme», a indiqué Abdoulaye Boncana Maïga, le président des jeunes patriotes de Gao.
C’est également «une manière de soutenir le président de la République dans sa volonté de maintenir le Mali uni », a-t-il ajouté. Avant de conclure : «Nous disons non à toute forme de partition du Mali». Cette marche est partie de la place des martyrs (2ème quartier) pour prendre fin à la place de l’indépendance en face du gouvernorat sans heurts majeurs. Selon Boubacar Hama, l’un des marcheurs que nous avons pu joindre sur place, la marche s’est déroulée sans heurts majeurs. Une déclaration à été remise au gouverneur de la région pour qui de droit.
Abdoulaye Ouattara