Abidjan - L’Union européenne (UE) a octroyé 5,56 millions d’euros (plus de 3,6 milliards FCFA) à la CEDEAO pour aider à lutter contre la prolifération et la circulation illicite des armes légères et de petit calibre (ALPC) dans la région ouest-africaine.
D’après un communiqué de presse publié lundi, le lancement officiel de ce projet dénommé « Soutien de l’EU au mandat régional de la CEDEAO pour la paix, la sécurité et la stabilité », a eu lieu le 16 septembre dernier à Abuja (Nigeria), en présence du président de la Commission de la CEDEAO, Désiré Kadré Ouédraogo.
D’une durée de trois ans, le projet verra la mise en place d’un programme pilote de collecte d'armes dans deux groupes couvrant six pays, à savoir le nord du Niger, le Mali, le Nigeria et les pays de l'Union du Fleuve Mano, principalement l'ouest de la Côte d'Ivoire, la Guinée forestière, l'est du Libéria et le nord-est de la Sierra Leone. Cela, dans l’optique de consolider la bonne gouvernance et la stabilité dans la région ouest-africaine.
Il vise également à améliorer la sécurité régionale en renforçant les initiatives et efforts régionaux en cours pour la réduction de la prolifération et la circulation illicites des ALPC, à travers des programmes incitatifs de collecte et de dépôts volontaires d’armes, ainsi que la mise en œuvre de projets de développement au profit des communautés-cibles.
Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) est le partenaire d'exécution de ce projet qui entend aussi combler les lacunes sur la connaissance des dangers liés à la prolifération de ces armes, par le biais de campagnes de plaidoyer et de sensibilisation, de renforcement des capacités des parties prenantes, de collecte et de destruction d’armes et de fourniture de services sociaux aux communautés frontalières.
Satisfait de « cet excellent modèle de partenariat » noué avec l’UE, Désiré Kadré Ouédraogo a relevé que ce projet est en accord avec les objectifs poursuivis par la Convention de la CEDEAO sur les armes légères et de petit calibre, leurs munitions et autres matériels connexes, entrée en vigueur en 2009. Et qui est depuis lors, l’instrument légalement contraignant qui sert de cadre à la lutte contre le fléau que sont les ALPC.
Pour sa part, le chef de la délégation de l'UE auprès de la République Fédérale du Nigeria et de la CEDEAO, l'Ambassadeur Michel Arrion, a déclaré que le projet résulte du constat fait que la paix, la sécurité et la stabilité sont des conditions nécessaires pour le développement.