Constituée d’au moins 41 organisations de la société civile, la plate forme des organisations de la société civile a organisé le 22 septembre 2014, date anniversaire de l’Indépendance du Mali, une conférence de presse à l’allure d’un meeting, pour inviter les maliens dans leur diversité à se mobiliser pour sauver le Mali. De façon claire, la plate forme qui s’apprête à organiser une grande marche le jeudi le 25 septembre 2014 à Bamako et dans toutes les capitales régionales, a indiqué son opposition à l’indépendance d’une quelconque portion du territoire. Avec la même vigueur, par la voix de ses animateurs, elle a dit non à l’autonomie et non au fédéralisme.
La conférence de presse à l’allure d’un meeting organisée à la Maison de la presse le 22 septembre 2014, a été placée sous le signe du slogan :« Ensemble sauvons le Mali. Non à l’indépendance. Non à l’autonomie. Non au fédéralisme ». Placé sous la présidence de Ousmane Cherif Haïdara, leader de la communauté Ansardine et non moins président du groupement des leaders religieux du Mali, la conférence de presse a enregistré la participation de l’église catholique, l’église protestante, du conseil national de la société civile et de plusieurs autres organisations de la société civile. Selon les organisateurs, la plate forme est composée de 41 organisations de la société civile, dont l’UNTM et la CSTM.
Pour le compte de la plate forme, Yagaré Baba Diakité, Président du Mouvement vert-jaune-rouge et non moins président de « Malika wélé kan », a lu la déclaration. « Tirant leçon de la partition du Soudan à l’initiative des parrains internationaux des pourpalers soudanais, la société civile malienne prévient déjà les perspectives et proclame à l’avance qu’elle n’acceptera jamais un diktat qui toucherait à un centimètre carré du Mali ancestral », a declaré Yagaré Baba Diakité. Il a ajouté qu’au moment où l’unité nationale et l’intégrité territoriale de la nation sont plus que jamais menacées, le plus important, n’est pas de s’abriter derrière une gloire ou de s’assurer des regards du peuple. « Ce qui compte avant tout et contre tout, c’est le Mali et la conscience du peuple malien en sa capacité de résistance et de progrès », a-t-il indiqué. Avant d’ajouter que la société civile, en accord avec son idéal de défenses des intérêts supérieurs de la nation et sans renier son combat contre les dérives de la mauvaise gouvernance, appelle à l’union sacrée, pas derrière un homme politique, ni un système, encore moins un homme, mais pour un idéal mettant le Mali au dessus de tout, pour que notre nation puisse continuer d’exister sur l’intégralité de son territoire et d’y exercer toute sa souveraineté d’antan pour toujours.
Après cette déclaration, des leaders sont intervenus pour soutenir l’indivisibilité du Mali. Au nom du Conseil de la société civile, le doyen Tékété a indiqué qu’ils sont engagés pour le Mali et qu’ils sont individuellement prêts à mourir pour le Mali un et indivisible. Du côté de l’église catholique du Mali, l’abbé Dembélé, au nom de l’archevêque de Bamako, a transmis le soutien de l’église catholique à tous. Avant d’ajouter partout où il est question du Mali, de la paix au Mali, de l’unicité du Mali, l’église catholique sera du combat. « Le Mali, nous le voulons un et indivisible. Nous le voulons dans sa diversité qui fait sa richesse », a-t-il indiqué. Il a prié pour que notre pays soit préservé de la division.
Il a rassuré les uns et les autres qu’ils vont travailler pour que le Mali soit pour l’éternité un et indivisible. Pour sa part, le Pasteur Goita de l’église protestante, au nom du Dr Youssouf Dembélé, délégué général, qu’il représentait, a salué cette initiative. Il a indiqué que l’ église protestante du Mali est engagé pour le combat pour la paix et l’unicité du Mali. Il a invité tous les maliens à se mettre au service de Dieu afin qu’il vole à notre secours. Quand à l’Honorable Badjan Ag Hamadou, Président de la plate forme Kel Tamashek, il est intervenu pour mettre un accent sur la mission de sa plate forme qui est selon lui, pour le développement du Mali dans son unicité. « Nous nous sommes battus pour que le Mali reste un et indivisible et nous nous battrons pour cela durant toute notre vie », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter que leur plate forme travaille pour que tous les maliens comprennent qu’ils doivent s’aimer en tant que Maliens. Il a invité les chefs religieux à aller à la rencontre de toutes les populations maliennes. « Je vous garanti que ma contribution ne fera jamais défaut pour sauver l’intégrité territoriale du Mali », a-t-il conclu.
Pour boucler la boucle des intervenants, Ousmane Cherif Haïdara a rappelé qu’ils sont des leaders religieux, mais qu’ils sont aussi des citoyens maliens qui aiment ce pays et qui sont prêts à se battre pour que ce pays reste un et indivisible. Il a rappelé qu’ils ont mis cette organisation en place avec les leaders de toutes les religions au Mali. « Nous avons mis cette organisation en place pour aider les autorités à construire ce pays », a-t-il indiqué. Avant d’ajouter qu’ils ont pris la décision d’exclure tous les politiques et de réunir que les acteurs de la société civile pour aider le Mali. « Nous ne sommes pas engagés dans la politique, mais nous sommes engagés pour le Mali, notre patrie, notre nation », a-t-il déclaré. Avant de révéler qu’il a rencontré l’imam Mahamoudou Dicko qui devait être à la rencontre, n’eut été un empêchement de dernière minute, mais n’empêche, il s’est fait représenter. « Tous ceux qui sont les citoyens dignes de ce pays, ne peuvent pas souhaiter la division du Mali », a-t-il indiqué. Avant d’inviter tous les amoureux du Mali sur l’ensemble du territoire à une mobilisation générale le jeudi 25 septembre 2014, pour dire qu’on ne veut pas la division du pays. « Pas d’autonomie, pas d’indépendance et pas de fédéralisme », a déclaré Haïdara. Le leader religieux a indiqué qu’en accord avec Mahamoud Dicko, ils vont faire une déclaration à la télé pour dire non à la division du Mali et inviter le peuple malien à une grande mobilisation le jeudi 25 septembre 2014 à travers tout le pays. « Il faut que nos concitoyens sortent le jeudi 25 septembre 2014 pour manifester leur opposition au fédéralisme, à l’indépendance et à l’autonomie d’une partie du Mali », a-t-il conclu.
Assane Koné