La Commission européenne augmente de 5 millions d’euros, soit environ 3,2 milliards de Fcfa, son aide humanitaire à notre pays, a annoncé vendredi la Commission. Ceci apportera un nouveau soutien européen aux victimes de l’extrême insécurité alimentaire et du regain de violence dans le nord du pays. Le nouveau programme d’assistance porte le financement total de l’aide humanitaire au Mali en 2014 à 40 millions d’euros, soit environ 26 milliards de Fcfa.
« La faim et les conflits continuent à faire des victimes et à maintenir des centaines de milliers de Maliens en crise désespérée.
La Commission européenne répond à la nécessité d’intensifier son assistance aux Maliens en situation d’insécurité alimentaire dans le Nord, aux populations nouvellement déplacées et aux 140 000 réfugiés au Burkina Faso, en Mauritanie et au Niger qui dépendent de l’aide humanitaire pour leur survie, » a expliqué Kristalina Georgieva, commissaire de l’Union européenne, chargée de la coopération internationale, de l’aide humanitaire et de la réaction aux crises.
Le nouveau financement permettra d’apporter une aide alimentaire d’urgence à plus d’un million de personnes, y compris les bergers qui ont perdu leurs troupeaux en raison d’une période de soudure particulièrement longue cette année. Les populations nouvellement déplacées seront également concernées par l’aide, y compris la mise à disposition d’installations d’eau et d’assainissement dans les zones où elles ont trouvé refuge. Les réfugiés dans les pays voisins continueront également à recevoir une aide humanitaire grâce à cette nouvelle décision d’aide.
Une partie de l’aide européenne contribuera à la poursuite d’un service aérien humanitaire indispensable, compte tenu de la fréquence des attaques ciblées et des engins explosifs sur les routes.
La détérioration de la situation sécuritaire au Nord du Mali depuis les affrontements entre l’armée et les groupes armés en mai dernier à Kidal, a entraîné de nouveaux déplacements de population. L’accès aux services de base reste interrompu en raison de l’absence de progrès dans les négociations entre les différentes parties au conflit qui se déroulent actuellement à Alger.
En parallèle, le pays est touché par une crise alimentaire et nutritionnelle soutenue : 3,7 millions de nos compatriotes seraient menacés par des pénuries alimentaires et plus d’un demi-million d’enfants seraient à risque de malnutrition. L’accès aux personnes dans le besoin est une préoccupation croissante. Les incidents de sécurité sont de plus en plus fréquents et entravent le travail des organisations humanitaires qui tentent de fournir des services essentiels, tels que l’aide alimentaire et des soins de santé dans le Nord.
La Commission européenne a mis à disposition 178 millions d’euros (environ 15,7 milliards de Fcfa) pour aider le pays depuis le début du conflit en janvier 2012.
(Source : Délégation UE)