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Commissariat du 13ème Arrondissement de Bamako : Se faisant passer pour un officier supérieur de l’armée malienne, il se fait dénicher
Publié le mercredi 24 septembre 2014  |  Le Reporter Heddomadaire




Cet homme, dont nous taisons volontiers le nom, vivait en véritable pacha. Comme un officier supérieur de l’armée malienne et pas n’importe lequel ! Mais sa course vient de prendre fin grâce au dynamisme des éléments du 13ème Arrondissement de Bamako. Il médite actuellement sur son sort, en attendant que le Parquet finalise son dossier. Du coup, cette affaire relance la légalité et la légitimé du port des tenues militaires – puisqu’il en avait plusieurs – dans notre pays.

En effet, ce malfrat désormais hors d’état de nuire depuis le 16 septembre dernier, selon nos informations, avait une tenue de l’armée de l’air ; une de la gendarmerie ; une de la police ; une de la garde nationale ; une de la police militaire ; une de … Sans compter tout un arsenal d’armements et des galons de notre armée nationale. Un véritable chef qui se faisait assez respecter dans toutes les garnisons et dans tous les commissariats où il passait, alors qu’il n’était pas un porteur d’uniforme.

Son véritable malheur a commencé quand il a eu un petit pépin de dette de 35.000 Fcfa (seulement) qu’il refusait de payer à son créancier. Convoqué au poste de police de Missabougou, cet escroc bandit hors pair qui se croyait intouchable, a été mis à nu. Un simple civil se prenant pour un officier supérieur de l’armée malienne ! Drôle d’histoire. En fait, il avait pris en bail un luxueux appartement à Missabougou à travers un propriétaire qui n’était pas au courant de ses mascarades, à travers un «coxeur» d’une société immobilière. Toujours est-il qu’il payait au propriétaire de la maison 200.000 Fcfa par mois et encaissait le reste de l’argent des locataires et des prostituées qu’il hébergeait à «son domicile».

La goutte d’eau qui, nous indique-t-on, aurait fait déborder le vase, c’est quand il aurait intervenu –comme il en a coutume– dans la libération d’une jeune fille à qui il a fait croire qu’il est un procureur de la République. Libération obtenue, à travers quelles manigances, on ne sait pas, il a réclamé en contrepartie une garantie : «la moto Jakarta» de la jeune fille, avec laquelle il circulait peinard dans la capitale. Cette fille porta alors plainte contre lui. Acculé donc de tous côtés, le malfrat a fini par avouer les faits au poste de police de Missabougou, avant d’être conduit au Commissariat du 13ème Arrondissement de Bamako pour des enquêtes plus approfondies. En attendant que ces enquêtes se poursuivent au niveau du parquet afin que tout son réseau soit démantelé.

De vrais porteurs d’uniformes qui peuvent être victimes de leurs négligences

Pour les amateurs de la bière fraîche et des gazelles de nuit, les hôtels, bars, maquis et autres ghettos de la place sont leurs lieux de détente et de distraction. Et dans ces coins de la capitale, il n’est pas rare de trouver toutes les catégories d’hommes : hauts cadres de ce pays, fonctionnaires, privés, vagabonds… Et surtout des prostituées de tous acabits. Le drame dans cette affaire, c’est que le plus souvent, ce sont des gens qui sont censés sécuriser les populations, qui sèment la zizanie : certains porteurs d’uniforme militaire. Surtout quand ils sont en tenue de service et sont armés comme s’ils étaient au front ! Dans ce cas de figure, dans une moindre dispute, altercation ou malentendu, ce sont les muscles qui vous sont brandis. Cela n’est pas grave si on s’en tenait là. Le hic- et c’est ce qu’ils oublient- c’est qu’étant ivres, ils peuvent être désarmés par des malfrats, et alors, leurs armes se retourneront contre eux.

En somme, aux ministres de la Sécurité intérieure et de la Protection civile et de la Défense et des Anciens combattants de mettre de l’ordre en extrayant l’ivraie des bonnes graines. Pour le bonheur de nos populations !

Bruno E. LOMA
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