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Mohamed Tabouré du Mp22 face à la presse : «Le régime d’IBK a vendu le Mali»
Publié le mercredi 24 septembre 2014  |  Le Reporter Heddomadaire
Marche
© aBamako.com par as
Marche du MP22 de soutien aux forces armées et de sécurité du Mali
18/09/2012. Bamako. Marche pour la libération des armes bloquées aux frontières de la Guinee et du Senegal. La marche a débutée a la Place de la Liberte. Pr. Rokia Sanogo, president du MP22 et Oumar Mariko.




À la faveur d’une conférence de presse, les membres du Mouvement populaire du 22 mars (Mp22) sont une fois encore montés au créneau pour dénoncer les dérives du régime d’IBK. Deux sujets principaux ont dominé cette conférence de presse, à savoir l’Accord de défense franco-malien et l’Opération Barkhane et les pourparlers d’Alger. C’était le vendredi 19 septembre 2014 au Réseau de communication Kayira.

Dans la série des questions-réponses, le conférencier Mohamed Tabouré a expliqué que le MP 22 a soutenu IBK au 2ème tour de l’élection présidentielle. «Nous avons quitté la Copam parce que des gens voulaient nous amener à soutenir IBK dès le 1er tour. Nous avons dit que nous avons notre candidat qui était Oumar Mariko. Mais, au 2ème tour, vu la configuration de la situation, pour battre la droite du Fdr de Soumaïla Cissé et pour empêcher le retour d’ATT au pouvoir, nous avons appelé à soutenir IBK», a-t-il déclaré. Avant d’ajouter que le Mp22 n’a jamais été au gouvernement.

Dès l’investiture du président IBK, dit-il, le Mp22 s’est démarqué du pourvoir pour la simple raison que ce dernier, une fois installé avant même son investiture, a commencé à trahir les mouvements qui l’ont soutenu. «Il est allé à la Cédéao demander pardon à Alassane Dramane Ouattara, parce que le peuple malien aurait été injuste envers lui», a fait savoir Mohamed Tabouré.

Par ailleurs, parlant de l’Accord de défense franco-malien, il a laissé entendre que le président de la République et le Premier ministre ont menti, en disant au peuple qu’il n’y aura pas de base militaire pour la France. Selon lui, les Français sont en train de construire un aéroport à Gao, servant à leur base militaire. «Le régime d’IBK a vendu le Mali», dit-il.

Dans une déclaration récente, en mauricien, l’ancien Premier ministre de la transition, Cheik Modibo Diarra, a dit que les militaires l’ont enlevé parce qu’il a refusé de leur donner de l’argent public. Selon Pérignama Sylla, Cheick Modibo Diarra a manipulé les militaires pour être Premier ministre de transition. «Il ne pouvait pas être Premier ministre dans un pays en crise. Je me demande même s’il peut être Premier ministre d’un pays, parce qu’il n’a aucune vision politique. Il a fait comprendre aux militaires qu’il venait de la Nasa et qu’il peut trouver des armes avec les Américains. Cheick Modibo Diarra n’a pas été relevé parce qu’il a refusé de donner de l’argent aux militaires, mais parce qu’il a annulé la dernière conférence nationale, en complicité avec le président par intérim, que lui-même avait fixée, et la veille de la tenue de cette conférence, il s’apprêtait à voyager. Entre-temps, le président par intérim Dioncounda Troaré, qui ne voulait pas aussi de cette conférence nationale, est allé chez le Chérif de Nioro pour expliquer la nécessité du report», a affirmé Pérignama Sylla.

Dans la déclaration liminaire, Pérignama Sylla a aussi indiqué que l’Opération Barkhane est l’aboutissement des efforts des stratèges français pour un nouveau pacte colonial. Selon lui, c’est un traité plein de supercheries, qui parle de tout et de rien. La première supercherie, à en croire Pérignama Sylla, est la reconduction pure et simple du scandaleux et déshonorant Accord que Dioncounda Traoré a signé avec François Hollande, qui met entre parenthèses notre indépendance nationale et qui a permis à ce dernier de fixer la date de l’élection présidentielle.

En outre, par rapport aux pourparlers d’Alger, M. Sylla a expliqué qu’ils se déroulent dans un climat délétère où les groupes armés vont de surenchère en surenchère. Ceci doit être, ajoute-t-il, analysé avec le prisme de la défaite de l’armée malienne à Kidal le 21 mai 2014, suite à l’attaque improvisée des Fama contre les rebelles surarmés et concentrés dans cette localité, avec la complicité et la protection des forces françaises.
Diango COULIBALY
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