Il a pour objectifs primordiaux l’élimination de la pauvreté et de la faim et la promotion d’une croissance économique soutenue et inclusive pour l’après-2015.
La 69è session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations unies s’est ouverte hier à New York en présence des dirigeants du monde entier, dont le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, accompagné du ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop. Au cours de cette session, les chefs d’Etat et de gouvernement de la planète devront adopter un nouveau programme de développement baptisé « Programme transformateur de développement pour l’après 2015 ».
Ce document a été élaboré par le président de la 69è session de l’Assemblée générale des Nations Unies, Sam Kahamba Kutesa, et son cabinet avec les États membres et toutes les parties prenantes intéressées à la mise en place et l’adoption de ce programme promouvant l’inclusion et mettant les peuples au centre de tout.
Dans son discours d’ouverture, le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon, a expliqué que le programme transformateur de développement a pour objectifs primordiaux l’élimination de la pauvreté et de la faim et la promotion d’une croissance économique soutenue et inclusive pour l’après-2015 reposant sur les bases jetées par les objectifs du Millénaire pour le développement et permettant de terminer ce qui a été entrepris.
A la différence de la conférence de Rio sur le développement durable (Rio+20), le nouveau programme doit être holistique, orienté vers l’action et universellement applicable, tout en accordant l’attention voulue aux différentes réalités régionales et nationales ainsi qu’au niveau de développement. Les États membres, le système des Nations Unies, le secteur privé, la société civile, les groupes représentant les intérêts des femmes, les parlementaires et d’autres acteurs auront tous un rôle à jouer.
Pour Ban Ki-Moon, le « Programme de développement porteur de transformation pour l’après-2015 » nécessitera un renforcement du partenariat mondial, lequel favorisera les partenariats entre les gouvernements, permettra un rôle accru du secteur privé, assurera un régime commercial international équitable et encouragera les investissements directs nationaux et étrangers. À cet effet, il est question d’utiliser toutes les occasions possibles pour mobiliser tous les acteurs dans une action globale efficace et transparente de promotion des moyens de mise en œuvre en termes de ressources financières, de développement et de transfert de technologie et de renforcement des capacités.
L’objectif ultime consiste à créer un programme transformateur qui soit propice à des solutions globales, oriente les efforts nationaux de développement et permette aux populations d’améliorer leurs moyens de subsistance et de déterminer leur propre avenir.
Dans le cadre de l’adoption et de la mise en place du programme de développement de l’après-2015, il est prévu l’organisation d’un certain nombre de réunions, débats thématiques et sessions de haut niveau axés sur des questions clés, y compris la promotion de l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, la résolution pacifique des conflits, la consolidation de la paix et le renforcement du rôle de l’Alliance des civilisations des Nations Unies.
Le secrétaire général des Nations Unies a saisi l’occasion pour faire un tour d’horizon de l’actualité marqué notamment par le terrorisme international dont sont victimes aujourd’hui des pays comme le Mali, la Somalie, l’Irak, le Nigéria. Il a aussi évoqué la progression du virus Ebola en Afrique de l’ouest, exhortant la communauté internationale à être solidaire des pays touchés comme le Libéria, la Sierra Leone et la Guinée.
A la suite de l’intervention du secrétaire général des Nations Unies, plusieurs chefs d’Etat et de délégation dont ceux des Etats-Unis, de France, du Brésil, du Mozambique, d’Espagne, de Mauritanie, du Qatar et du Maroc se sont succédé à la tribune sur des questions diverses comme le changement climatique, l’insécurité, le terrorisme international, la lutte contre la pauvreté. Le président Barack Obama a ainsi réitéré sa détermination à anéantir l’Etat islamique qui est en train de s’installer à toute allure en Irak et en Syrie. Le président Ibrahim Boubacar Keita a été salué par ses pairs pour ses actions en faveur de la stabilisation et de la paix depuis son élection à la tête de notre pays.
La cérémonie d’ouverture a été suivie d’une réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies présidée par le président américain Barack Obama. Cette rencontre de haut niveau a été consacrée aux menaces contre la paix et la sécurité internationales résultant d’actes de terrorisme. Elle a décidé de poursuivre la lutte contre le terrorisme et les crimes transfrontaliers notamment au Mali, au Nigeria, en Somalie, en Irak où l’Etat islamiste autoproclamé est en train de gagner du terrain.
Il faut rappeler qu’aujourd’hui, en marge du débat général en plénière, il est prévu une réunion de l’Internationale socialiste. Il y aura également un événement de haut niveau au cours duquel une stratégie sera mise en place afin d’éliminer définitivement le Sida d’ici 2030 dans le monde entier.
Le président de la République prononcera son discours à la tribune des Nations Unies samedi prochain. Ensuite, Ibrahim Boubacar Kéita et le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon coprésideront une réunion spéciale de haut niveau sur le Mali
Envoyé spécial
M. KEITA