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Radhia Achouri, porte parole de la Minusma : ‘’Le Mali peux sortir des pourparlers d’Alger tout en gardant son intégrité territoriale, son indépendance ‘’
Publié le jeudi 25 septembre 2014  |  Le Républicain




A l’occasion de la journée internationale de la paix et la commémoration de la fête d’indépendance du Mali, l’Ortm a organisé un débat télévisé le dimanche 21 septembre 2014. Cette émission de questions d’actualité était présentée par Mariam Seye de l’Ortm et Birama Fall du Prétoire. Ils recevaient sur le plateau, la porte parole de la Minusma, Radhia Achouri, le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Me Mountaga Tall, l’économiste financier, Madani Tall, l’écrivain Al Bekaye Kounta et Me Moctar Mariko de l’Amdh (Association malienne des droits de l’homme). Au cours de ce débat, les invités ont tous exigé la paix comme préalable à tout autre chose.
Selon la porte parole de la Minusma, Radhia Achouri, tout ne sera pas fait du jour au lendemain car le processus est complexe, mais la communauté internationale fera tout pour répondre aux attentes des maliens. A l’en croire, le Mali peux sortir des pourparlers d’Alger tout en gardant son intégrité territoriale, son indépendance. « La paix, il faut absolument y croire. La paix, c’est une quête et une fois réalisée, il faut la maintenir », a-t-elle conclu. Pour sa part, l’économiste financier, Madani Tall a fait savoir que la communauté internationale doit aider le Mali à sortir de la crise et non d’en rajouter. Selon lui, les chefs de fraction (Intalla, Kounta etc.) doivent être questionnés sur leurs positions par rapport au problème du Mali mais cela n’a pas été fait, précisé Madani Tall. Pour lui, il est évident qu’il n’y aura pas de scission au Mali car la Mauritanie, l’Algérie, le Niger ont tous leurs Azawad. A l’en croire, la justice est l’une des conditions de la paix. « Il faut des solutions innovantes car les solutions anciennes (réinsertion socioéconomique) ont montré leurs limites », a-t-il conclu. L’écrivain Kounta déplore le fait que les maliens ne connaissent pas les composantes du Mali. Quand à Me Mariko, il a dénoncé les libérations politiques des bandits armés. Selon lui, les lois d’amnisties votées sont l’une des causes de la rébellion cyclique. Il a précisé que dans l’accord de Ouagadougou, conduit sous le leadership de Tièbilé Dramé du Parena, il est dit de mettre en place une commission d’enquête internationale chargée d’enquêter sur les crimes commis durant la crise. Le ministre Mountaga Tall a, sans ambages affirmé que la nation malienne est une réalité. Ceux qui revendiquent l’indépendance parlent au nom de qui ? s’est-il interrogé. Pour lui, il faut qu’il y’ai la paix dans l’esprit de chaque malien. Sur la question du nord, il faut l’unité totale, a-t-il dit. A l’en croire, les réflexions sont en cours pour que la culture de la paix puisse avoir une place de choix dans le système d’enseignement malien. « Ce qui se passe à Alger, implique toute la communauté internationale car c’est une question délicate. Sans la paix, il n’y’ aura pas d’investissement au nord. Sans la paix c’est le chaos », a-t-il conclu.
Aguibou Sogodogo
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