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A propos de la libération du nord : Le capitaine Sanogo désavoue son porte-parole
Publié le jeudi 13 septembre 2012  |  Les Echos


Amadou
© AFP
Amadou Sanogo


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Pour avoir tenu des propos mensongers tendant à faire croire que l'armée est contre la saisine de la Cédéao par le président de la République, Bakary Mariko le porte-parole de l'ex-CNRDRE, doit être poursuivi pour trouble à l'ordre public. La sortie même tardive du capitaine Sanogo confirme qu'il ne parlait pas au nom de l'armée.

Les téléspectateurs de l'ORTM ont été surpris de voir lundi soir le capitaine Amadou Haya Sanogo, le président de l'ex-Comité national de redressement de la démocratie et de restauration de l'Etat (CNRDRE), sur le plateau de l'ORTM. Son intervention qui était inattendue dans ce contexte précis a néanmoins clarifié la position de l'armée nationale sur la lettre de requête envoyée à la Cédéao par le président Dioncounda Traoré et qui a fait l'objet de polémiques suscitées par le porte-parole de l'ex-CNRDRE, Bakary Mariko.

"Je suis en phase avec le président Dioncounda Traoré et le Premier ministre Cheick Modibo Diarra. Nous nous voyons et nous nous concertons régulièrement sur les problèmes de la nation", a martelé le capitaine Sanogo sur le plateau du JT de l'ORTM du lundi soir. Décontracté, avec un ton conciliateur et pacifique, l'ex-patron du CNRDRE a levé toute équivoque sur l'esprit de la lettre envoyée par Dioncounda Traoré à la Cédéao, qu'il dit partager avec l'ensemble des forces de défense et de la sécurité.

Le capitaine a apporté un démenti aux colporteurs de rumeurs faisant état de troubles à Kati ou au sein de la Grande muette suite à un désaccord des militaires sur la saisine de la Cédéao. Pour lui, il n'y a de place dans l'armée que pour la cohésion afin de réussir l'unité et la sécurité du pays dans sa partie nord, dont les populations souffrent dans leur chair.

Les propos du capitaine, appréciés par tous, sonnent comme étant ceux de l'armée non divisée sur l'arrivée des troupes de la Cédéao au Mali. Celle-ci se fera lorsque demande en sera faite. Bakary Mariko, le porte-parole auto-proclamé de l'ex-junte a semé le trouble dans l'esprit des Maliens en affirmant la semaine dernière sur les ondes d'une radio étrangère que l'armée nationale n'était pas d'accord avec la démarche du président Dioncounda Traoré. Il disait que nos militaires n'ont pas besoin de troupes de la Cédéao mais plutôt de formation et de logistique.

M. Mariko, de par son comportement, doit être poursuivi pour trouble à l'ordre public. Si tel n'est pas le cas, le citoyen lambda serait tenté de croire qu'il avait effectivement porté la voix de son maître, mais que celui-ci a rectifié le tir plus tard après avoir réalisé qu'il avait commis une bévue.
Tout compte fait la faute ne doit pas rester impunie.

Abdrahamane Dicko

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