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Prévention et surveillance de la fièvre Ebola : Sans relâche
Publié le vendredi 26 septembre 2014  |  L’Essor
Cérémonie
© aBamako.com par mouhamar
Cérémonie de signature d’un Engagement d`éthique et de responsabilité.
Bamako, le 23 avril 2014 à la Primature. Son Excellence Moussa MARA, premier ministre malien, Chef du Gouvernement a présidé la cérémonie de signature d’un Engagement d`éthique et de responsabilité, devant désormais régir le travail gouvernemental.




L’heure est plus que jamais à la mobilisation générale contre la fièvre hémorragique à virus Ebola pour prévenir le risque d’introduction de la maladie dans notre pays. Depuis la déclaration des premiers cas de la maladie en Guinée voisine, le gouvernement a pris plusieurs initiatives. C’est dans cette vision globale de prévention des risques de contamination que notre pays a élaboré un plan de contingence. Ce document était en discussion à la réunion du Comité permanent de gestion des épidémies qui s’est tenue hier à la Primature.

La rencontre était présidée par le Premier ministre Moussa Mara. On y notait aussi la présence de plusieurs membres du gouvernement : Ousmane Koné (Santé et Hygiène publique), Bah N’Daw (Défense et Anciens combattants), Mountaga Tall (Enseignement supérieur et Recherche scientifique), Mamadou Gaoussou Diarra (Jeunesse et Construction citoyenne), Mme Berthé Aïssata Bengaly (Artisanat et Tourisme).

Depuis son apparition, la fièvre hémorragique fait des ravages dans des pays de notre sous-région. Le tableau épidémiologique de la maladie fait craindre le pire. A la date du 25 septembre, le Libéria demeure le pays le plus touché avec 2710 cas pour 1459 décès, soit une létalité de 54%. Ensuite viennent la Sierra Léone (1813 cas pour 593 décès soit une létalité de 33%) et la Guinée Conakry d’où est partie l’épidémie, avec 1008 cas pour 632 décès soit 63%. Au Nigéria, 8 décès ont été enregistrés sur 21 cas recensés. Le Sénégal a été également touché, mais avec seulement un cas.

Notre pays qui n’a pas enregistré de cas de virus Ebola maintient la garde haute. Il a mis en place un dispositif de surveillance de l’épidémie. Ceci a permis de prélever 22 cas suspects dont des dépouilles mortelles. Ces différents prélèvements ont été examinés au laboratoire « Serefo » basé à la Faculté de médecine et d’odontostomatologie et se sont révélés négatifs. D’autres examens de contrôle de qualité de ces échantillons ont été faits aussi par CDC Atlanta et l’Institut Pasteur de Dakar.

Le plan de contingence décline les activités et le dispositif mis place pour circonscrire les risques de contamination de notre pays surtout à partir de la Guinée, les intrants utilisés et les informations sur l’épidémie. Des cordons sanitaires ont été installés au niveau des zones frontalières dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso et à Bamako. Ces cordons sanitaires ont été particulièrement actifs. Ils ont contrôlé 31 423 véhicules et 408 889 passagers.
En plus de ce dispositif de contrôle des sites d’isolement ont été installés dans certains endroits pour prendre en charge d’éventuels cas avec la plus grande célérité.

Par ailleurs, le département de la Santé et de l’Hygiène publique sous la houlette du Comité permanent de gestion des épidémies a accompli de gros efforts de communication et de sensibilisation de la population sur la menace liée à la fièvre ô combien dangereuse ! Ces efforts pédagogiques sont accompagnés par les différents départements concernés directement par la question.

Rappelons que le coût du plan de contingence est chiffré à un peu plus de 1,9 milliard de Fcfa. Ce budget a été examiné et amendé par les membres du Comité. Le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique a annoncé dans le plan de contingence que des partenaires sont activement engagés à nos côtés.

Pour le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, la rencontre d’hier s’inscrivait dans le cadre des réunions normales du Comité permanent de gestion des épidémies, créé en 1997 et qui a été réactivé pour faire face à la menace de l’épidémie de fièvre à virus Ebola. Tout en rappelant que les activités s’organisent autour de la surveillance et du suivi par les cordons sanitaires, et des équipes mobiles d’intervention, Ousmane Koné a insisté sur l’urgence de prévenir par la communication, la sensibilisation sur la maladie. Il a noté à ce propos le précieux coup de main du ministère de l’Education nationale dans l’information et la formation des jeunes élèves sur les risques.

Le ministre a aussi annoncé que le dispositif sera renforcé en intégrant les suggestions des autres ministères membres du Comité de gestion. Par ailleurs, le département de la Santé entend mettre à profit la surveillance de l’épidémie à virus Ebola pour accélérer la mise à normes de nos structures de santé en matière d’hygiène.

La dernière réunion du Comité permanent de gestion des épidémies avait eu lieu le 1er septembre dernier toujours sous la présidence du Premier ministre Moussa Mara. Le compte rendu de cette rencontre a été adopté hier.

B. DOUMBIA
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L’Essor N° 17187 du 17/5/2012

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