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Le ministre de la justice lors de la marche d’hier : « Nous ne céderons pas, à moins qu’ils marchent sur nos corps »
Publié le vendredi 26 septembre 2014  |  Le Tjikan
Marche
© aBamako.com par Momo
Marche des défenseurs des droits de l`Homme en faveur de la lutte contre l’impunité au Mali
Bamako, le 11 Septembre 2014, la Marche des organisations de défense des droits de l’Homme en faveur de la lutte contre l’impunité au Mali




Les Maliens se mobilisent contre un semblant de scénario Soudanais. Répondant à l’appel des organisations et associations de la société civile, hier jeudi 25 septembre, des milliers de Maliens ont manifesté à Bamako, Ségou Sikasso et un peu partout à travers le Mali. Objectif : dire non à tout projet de partition du Mali et le respect du caractère laïc de la République, dans le cadre du processus des pourparlers inter maliens qui se déroulent à Alger depuis début septembre.

En vue de préserver l’intégrité territoriale et la forme laïque de la république, environ quarante deux(42) organisations et associations de la société civile ont initié, sous le leadership du chef réligieux Chérif Ousmane Madani Haïdara, des marches pacifiques à travers tout le Mali hier. Parmi lesquels, d’influentes organisations syndicales (UNTM et CSTM), et religieuses, dont l’Eglise protestante, l’Eglise catholique, le groupement des leaders religieux, entre autres.
Une véritable marée humaine sur le boulevard de l’indépendance. Des dizaines de milliers de manifestants ont battu le pavé de la place de la liberté au monument de l’indépendance pour protester leur désaccord aux tournures que les pourparlers d’Alger seraient en train de prendre. « Non à l’indépendance, Non au fédéralisme, Non à l’autonomie», tels étaient entre autres les slogans scandés par les manifestants.

A la place de l’indépendance, point de chute de cette marche, le Chérif Ousmane Madane Haïdara, le président du Haut Conseil Islamique, Mahmoud Dicko, les représentants des communautés chrétiennes, le porte parole des patriarches de Bamako, Bamoussa Touré, le ministre de la Justice, Mohamed Aly Bathily, le ministre des affaires religieuses, Oumar Hass Diallo, le secrétaire adjoint de l’UNTM, Maouloud Ben Kattra, le troisième vice président de l’Assemblée nationale, Amadou Cissé, entre autres, se sont succédés tour à tour à la tribune. Tous porteurs d’un seul et même message.

Celui d’un Mali uni, laïc, démocratique et divers. « Nous veillerons à ce que l’intégrité territoriale du Mali et son caractère laïc soient respectés. Nous ne céderons pas un iota d’une partie de notre territoire, à moins qu’ils marchent sur nos corps» assène le ministre de la justice des Droits de l’Homme, Garde des sceaux, Mohamed Aly Bathily. « Nous le savons tous, qu’ils ont des soutiens à l’étranger. Et ce sont ces gens qui les ont armé contre nous et ce sont ces mêmes personnes qui les soutiennent aujourd’hui à Alger, mais le Mali est un grand pays et il ne tombera jamais entre les mains de ses ennemis » dit-il.
Quant à l’initiateur de la marche, le guide Ousmane chérif Madani Haïdara, il a précisé que cette marche n’a aucune motivation politique. « Nous ne cherchons pas de poste, nous ne faisons pas de politique, mais nous aimons notre patrie » dit-il. Avant d’ajouter qu’il l’a financé de l’argent de sa propre poche.

Faut-t-il le signaler, le charismatique Chérif Ousmane Madani Haïdara, et le président du Haut conseil islamique Mahmoud Dicko ont mis à profit l’occasion pour dissiper la probable mésentente qui existerait entre eux. « Certes nous pouvons avoir des points de vue divergents, mais il n’y a eu de méchante discorde entre nous » dit l’imam Dicko. Avant de féliciter, Ousmane Chérif Madani Haïdara pour son initiative.

Si dans les capitales régionales telles que Sikasso et Ségou, la marche a eu lieu le matin, à Bamako les organisateurs ont opté pour l’après midi, 16heures.

Faut-il, le souligner, certains groupes armés tiennent toujours mordicus à leur projet de fédéralisme. Un jeu de volte face des groupes armés et leurs alliés qui, selon plusieurs observateurs risquent de conduire le Mali vers un scénario Soudanais.
« Ce qui compte avant tout, c’est le Mali et la conscience du peuple malien en sa capacité de résistance et de progrès. Tirant leçon de la partition du Soudan à l’initiative des parrains internationaux des pourparlers soudanais, la société civile malienne prévient déjà les perspectives et proclame à l’avance qu’elle n’acceptera jamais un diktat qui toucherait à un centimètre carré du Mali ancestral », confie, le porte parole de la plate-forme, Yagaré Baba Diakité, à nos confères de l’indicateur du renouveau.

Faut-il le souligner, cette grande marche intervient après celle organisée dans la cité des Askia, Gao, quelques semaines avant. Manifestation lors de laquelle les populations ont mis en garde l’opinion nationale et internationale contre une probable guerre civile, si jamais, à l’issue des pourparlers d’Alger, une autonomie ou une indépendance venait à être accordée aux groupes armés.
L’événement d’hier soir a été marqué par la présence du chef de file de l’opposition, Soumaîla Cissé et de plusieurs hauts responsables du Pays.
Lassina NIANGALY
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