Suspendus le mardi dernier, les pourparlers d’Alger reprendront le 15 octobre prochain. Entre temps, le principal défi revient à la médiation. Celle-ci s’est indéniablement instruite à travers l’écoute des échanges entre les parties et elle a accumulé une intéressante documentation grâce aux dossiers qui lui ont été communiqués. Pour proposer des solutions de compromis qui aient des chances d’être acceptées, il lui reste le plus difficile : évaluer correctement la disposition à évoluer dont feraient preuve les protagonistes.
TABASKI
Moutons cherchent preneurs
A quelques encablures de la fête de Tabaski, les parcs et les rues de la capitale sont bondés de moutons mais le marché semble lent. Les camions d’immatriculation étrangère dans les marchés à bétail entendent impatiemment leur cargaison. La clientèle dénonce la hausse des prix.
La fête du mouton prévue pour 5 octobre. Cette fête très populaire commémore le sacrifice d’Abraham. A la place de son fils Ismaël qu’il voulait, Allah lui enverra un bélier venu du paradis. Les préparatifs de cette commémoration vont bon train dans notre pays. Cette année elle coïncide à nouveau avec la rentrée scolaire dans notre pays. Un casse-tête pour des chefs de famille.
La capitale très bien approvisionnée, les arrivages de moutons ne cessent pas, mais le marché est timide a confié un revendeur de mouton sur le site de Faladié où nous nous sommes baladés pour connaître un peu sur les prix.
Le constat est amer, les prix ont déjà pris de l’ascenseur, un mouton qu’on pouvait acquérir dans le temps à 50 000 F CFA est cédé à au moins de 90 000 F CFA. Les gros béliers sont discutés à partir de 300 000 F CFA. C’est dire que cette année les populations vont devoir débourser plus pour se procurer un bélier en temps de conjoncture avec le pays sur cale.
Les camions d’immatriculation étrangère y sont stationnés également dans nos marchés à bétail dans le but d’exporter un nombre important de moutons vers les pays voisins dont le Sénégal qui cherche à transporter plus de 700 000 têtes. La Guinée et la Côte d’Ivoire ne sont pas en reste. Ils sont là pour s’approvisionner. Une situation à la base également de la hausse des prix.
La solution alternative pour beaucoup reste les foires que le ministère du Développement rural compte organiser dans le pays où les prix seront bien plus abordables que sur les marchés de bétails non encore règlementés.
Ousmane Daou