Du 12 au 25 septembre, une mission du Fonds monétaire international a séjourné à Bamako pour faire la lumière sur un marché de 69 milliards de F CFA passé de gré à gré en 2013 entre le gouvernement et une société privée malienne, Guo-Star, pour la livraison de fournitures militaires, et sur l’achat d’un nouvel avion présidentiel pour un montant de 20 milliards. Christian Josz, chef de mission du FMI, livre le compte-rendu de ses audits et confie son optimisme sur la levée des sanctions prises par les institutions de Bretton Woods envers le Mali.
Jeune Afrique : Comment les audits se sont-ils déroulés ?
Christian Josz : Nous avons demandé aux organes externes de contrôle du Mali, le Bureau du vérificateur général et la Cour suprême, de faire une analyse de la situation, et ces organismes ont fait un excellent travail.
Dans le cadre du contrat de fournitures militaires de 69 milliards de F CFA, il y avait une surfacturation importante de 29 milliards. Ils ont aussi travaillé sur le fonds de garantie de l’État, qui est de 100 milliards. D’après le vérificateur général, celui-ci pourrait avoir été utilisé frauduleusement à hauteur de 10 milliards de F CFA. L’intermédiaire (Guo-Star) a transféré des fonds en se targuant de la garantie de l’État, sans rapport avec ces achats militaires. Les audits ont également mis en évidence des transactions exécutées par l’État en dehors de la loi.
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