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Un "envoyé spécial" de l’UA au Sahara est une violation de la charte de l’ONU (experts)
Publié le vendredi 26 septembre 2014  |  APA




Les participants à une rencontre jeudi à Rabat ont été unanimes à souligner que la désignation par l’Union africaine d’un « envoyé spécial » pour la Sahara constitue une violation de la Charte des Nations Unies.
La désignation par l'Union africaine (UA) d'un prétendu é envoyé spécial é au Sahara est é une violation de la Charte des Nations Unies, notamment de son article 52 é, qui stipule que é l'UA n'a légitimité é intervenir pour régler les affaires é caractére local et régional, que dans la mesure oé ses activités sont compatibles avec les buts et principes de l'ONU é, a affirmé le Directeur adjoint de l'Institut de recherche pour la paix et la sécurité internationales, André Corneille Zannou (Bénin).

é Or, dans le cas d'espéce, l'UA en raison de son parti pris pour la RASD, et donc son manque de neutralité, ne devrait pas s'immiscer dans la gestion d'un différend pour lequel la médiation de l'ONU est dés lors sollicitée é, a-t-il ajouté lors de cette rencontre tenue sous le théme é Union Africaine-Maroc: entre divergences et fractures é.

Et de souligner que l'organisation qui fait face actuellement é d'énormes difficultés financiéres et au regard des nombreux défis socio-économiques sur le continent, ne devrait pas faire de la question du Sahara une priorité, y voyant é une manéuvre dilatoire de certains Etats membres notoirement opposés aux intéréts du Maroc é.

Selon lui, l'implication de l'UA dans le dossier du Sahara peut étre peréue comme é une manéuvre géopolitique visant é éloigner le Maroc de l'institution panafricaine, é un moment oé l'on envisageait les conditions de sa réintégration é et comme é une maladresse lourde de conséquences é.

De son cété, le Secrétaire général de l'Institut de Recherches, de Formation et Etudes sur la Sécurité (IRFES-Sénégal), Mallé Demba Mbow a fait remarquer que la désignation par l'UA d'un prétendu é envoyé spécial é au Sahara n'a fait qu' é aggraver la cacophonie é au sein de l'organisation panafricaine.

Selon lui, cet envoyé ne pourra pas faire de miracles lé oé les experts, dont ceux des Nations Unies, sont arrivés é la conclusion lucide et raisonnable que l'indépendance du Sahara n'est pas une option réaliste.

Pour sa part, le Président du Centre pour la paix, la sécurité et le développement durable, Dr Oussman Zakaria Oussman, (Tchad), a relevé que l'OUA s'est éloignée de sa vocation d'organe fédérateur des Etats africains fraichement émancipés du joug du colonialisme pour se transformer en lieu de divergences, de dissensions et de monopolisation par certains groupes de pays au service de leurs intéréts.

Quant au Directeur exécutif du groupe de Recherches sur le parlement et la démocratie en Afrique, Pr. Manassé Abouya Endong (Cameroun), il a relevé que l'OUA est née de divergences idéologiques qui se sont soldées par la fragmentation de l'Afrique en blocs régionaux et la désintégration des économies africaines.

Ces divergences ont créé une organisation faible et sans voix en temps de crise, a-t-il constaté, relevant, é cet égard, que l'unité africaine ne peut étre redessinée en l'absence d' é une vision nouvelle de la notion de l'unité é, une perspective qui ne peut se réaliser sans le Maroc.
HA/APA
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