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L’ONU s’inquiète de la résurgence des jihadistes dans le nord du Mali
Publié le samedi 27 septembre 2014  |  AFP
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© Autre presse par DR
Le patron des opérations de maintien de la paix de l`ONU, Hervé Ladsous.




Nations unies (Etats-Unis) - Le patron des opérations de maintien de la paix de l'ONU, Hervé Ladsous, s'est inquiété samedi de la résurgence "incontestable" des jihadistes dans le nord du Mali, où plusieurs soldats de l'ONU ont été tués ces dernières semaines.
"Je crois que c'est incontestable: les terroristes et les jihadistes, et sans doute aussi les trafiquants, ont repris du poil de la bête", dans le nord du Mali, a déclaré M. Ladsous à des journalistes, jugeant "intolérables" les attaques perpétrées contre les Casques bleus.
Au cours du mois de septembre, dix soldats tchadiens ont été tués par des engins explosifs. Depuis le début de la mission de l'ONU (Minusma) en juillet 2013, plus de 20 Casques bleus ont été tués et une centaine blessés par des engins explosifs ou dans des attaques au Mali.
"On est dans une situation où les forces françaises de Serval ou de Barkhane ont beaucoup réduit leur présence dans le nord malien, l'armée malienne n'est pas revenue, il n'y a donc pratiquement que les Nations unies sur le terrain", a déploré M. Ladsous.
"Nous sommes donc leur cible, et c'est évidemment intolérable. Mais cela nous amène aussi à prendre une posture beaucoup plus dynamique, à nous projeter et aller chercher les attaquants avant qu'ils passent à l'acte", a-t-il poursuivi. "Nous avons des troupes spéciales, des hélicoptères d'attaque -il nous en faut davantage-, pour une stratégie offensive", a ajouté
le responsable, qui sortait d'une réunion consacrée au Mali en marge de l'Assemblée générale des Nations unies.
Des groupes jihadistes alliés à Al-Qaïda ont occupé le nord du Mali pendant près d'un an, avant d'en être chassés par une intervention militaire internationale lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France.
Toutefois, des membres de ces groupes, repliés notamment dans le sud de la Libye, ont repris leurs attaques au Mali.
Paris, qui avait engagé près de 2.000 militaires pour cette opération, dite "Serval", a basculé en juillet ses forces sur une opération plus large de lutte contre le terrorisme au Sahel, mobilisant 3.000 soldats régionalement en coopération avec cinq pays (Tchad, Niger, Burkina, Mali, Mauritanie).
L'armée malienne, en pleine restructuration et reconstruction, n'a pas quant à elle les moyens d'assurer la sécurité dans le nord.
"La situation sécuritaire demeure extrêmement précaire", a rappelé le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon en ouvrant la réunion sur le Mali, consacrée au processus de réconciliation entre Bamako et les communautés du nord du pays.
Outre les Casques bleus, civils et militaires maliens sont également victimes d'attaques ou de mines. Devant la tribune de l'ONU samedi, le président malien a évoqué le cas d'un soldat malien décapité cette semaine dans le nord du pays, et dont la tête a été retrouvée pendue à un arbre par des villageois.

cf/lb/bdx
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