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BILLET : Sauver la République ou périr
Publié le lundi 29 septembre 2014  |  L’aube




Vendredi dernier, des milliers de Maliens sont massivement sortis à Bamako pour manifester contre le complot ourdi contre la République, à travers un projet de fédéralisme présenté à Alger par les rebelles. Vous avez dit autonomie ou indépendance déguisée ? Cette Fédération du Mali serait formée de l’Etat fédéré du Mali et de l’Etat fédéré de l’Azawad. Cet Etat virtuel de l’Azawad n’existe, en réalité, que dans l’esprit d’une seule famille (à Kidal) et ses complices. Ils sont alliés dans une vaste entreprise visant à déstabiliser la République. Ils sont également associés dans plusieurs trafics, notamment celui de la drogue depuis des années. Ils ont finalement pris Kidal et tout le septentrion malien en otage. Idem pour le Mali tout entier. Le véritable projet des Intallah, Iyad et autres? Ce n’est ni l’autonomie, encore moins l’indépendance des régions du nord, mais c’est de transformer (avec leurs complices à l’extérieur) toute la zone sahélo-saharienne en un grand espace de trafics et d’activités illicites. Leur objectif ? Ce n’est point le bien être des populations, c’est surtout la sauvegarde des seuls intérêts d’une famille belliqueuse qui a profité de tous les régimes de la République du Mali, de l’indépendance (1960) à maintenant.
Associés aujourd’hui à des djihadistes et autres narcotrafiquants, les groupes armés qui (à Kidal) ont toujours œuvré à la déstabilisation du Mali sont en train d’abattre à Alger leurs dernières cartes. Ils ont sous les bras un ridicule projet dit « Traité de paix entre le gouvernement du Mali et la coordination des mouvements de l’Azawad ». Mais la couleuvre est (trop) grosse pour passer facilement. Ce projet n’est pas l’œuvre des groupes (analphabètes) armés de Kidal. Ceux-ci ne sont guère en mesure de faire un quelconque travail intellectuel. A part le maniement de la Kalachnikov, que savent faire Iyad et autres ? Qui a alors rédigé ce fameux « traité sécessionniste » en leur nom? Les ennemis du Mali. Ceux-là qui excellent dans la duplicité depuis belle lurette. Ceux-là qui jouent aux pompier-pyromanes dans le dossier malien. Alors, les bandits de Kidal, leurs commanditaires, leurs protecteurs et leurs conseillers occultes sont avertis : le peuple malien se dresse contre toute manœuvre de partition de la République. Car, notre salut ne viendra jamais d’une quelconque action de la communauté internationale. Nous avons alors l’impérieux devoir d’être en premières lignes et de défendre notre pays. Personne (surtout pas les Nations unies) ne sauvera le Mali à notre place !
Aux autorités maliennes et singulièrement au président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, cette grande marche est un message fort. Le chef de l’Etat a l’obligation de sauver l’unité nationale et de défendre la patrie en danger. Au lieu de chercher des « Hassidi » à Bamako, au lieu de dresser les Maliens les uns contre les autres, au lieu de voir ses prédécesseurs en ennemis, au lieu, enfin, de continuer cette gestion patrimoniale des affaires de l’Etat; IBK doit ouvrir, enfin, les yeux et œuvrer à rassembler, réconcilier et unir les Maliens contre l’ennemi commun. Le chef de l’Etat a cette obligation de sauver la République. S’il ne peut le faire, alors qu’il avoue son échec. Et qu’il tire les conséquences ! Toutes les conséquences ! Dans ce cas, une simple démission vaudra mieux que la partition de notre cher Mali.

C.H. Sylla
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