Le Premier ministre à Bruxelles : La Belgique et l’Europe font bon accueil à moussa Mara

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Publié le mardi 30 septembre 2014 | L’Essor

© aBamako.com par mouhamar
Mise en route des 225 bénéficiaires maliens d’une bourse d’excellence pour le Maghreb
Bamako, le 02 septembre 2014. CICB. Le premier ministre, Moussa Mara a présidé la cérémonie de mise en route des 225 bénéficiaires maliens d’une bourse d’excellence pour le Maghreb.

En plus du ministre belge de la Coopération au développement, , le chef du gouvernement a rencontré le président du Conseil européen, le député européen Louis Michel, le directeur exécutif Afrique du service d’action extérieur et le commissaire au développement de l’UE
Le Premier ministre Moussa Mara est revenu aujourd’hui à Paris après un séjour fructueux de quelques heures à Bruxelles. Auparavant, c’est à dire dimanche, il avait pris part au Forum économique mondial à Istanbul aux côtés de plusieurs centaines de participants issus du monde des affaires.

Sur place, le chef du gouvernement a multiplié les plaidoyers pertinents auprès des investisseurs pour les inciter à venir chez nous. En marge des panels (il en a animés quelques uns), des contacts ont été noués avec différents partenaires stratégiques des domaines clés.
A Bruxelles où il est arrivé hier, en fin de matinée, Moussa Mara a rencontré le ministre belge de la Coopération au développement, Jean Pascal Labille. L’entretien qui a duré une demi-heure s’est déroulé au service public fédéral des Affaires étrangères, Commerce extérieur et Coopération au développement.

Au menu des échanges figurait en bonne place la coopération – « jeune mais dynamique » – entre Bamako et Bruxelles. Le Mali figure parmi les 18 pays prioritaires de la coopération belge dans le monde. Comme les autres pays partenaires, le royaume de Belgique est très attentif à la traduction dans les faits des engagements mutuels souscrits le 15 mai 2013 à Bruxelles, lors de la conférence des donateurs.

L’un des engagements majeurs sur lequel des résultats immédiats sont attendus demeure ainsi l’amélioration de la gouvernance publique, en particulier la consolidation des comptes du Trésor dans un compte unique, la mise en œuvre de la nouvelle loi portant prévention et répression de l’enrichissement illicite. Sans oublier la réflexion sur un calendrier ambitieux de transfert de compétences et des ressources aux collectivités locales.

Dans le même esprit, des efforts supplémentaires sont encouragés afin de renforcer le rôle et la place du secteur privé dans une relance durable de notre économie. Ce rappel est utile pour dire combien la visite du chef de gouvernement a pu renforcer le dialogue politique entre les pays et consolider les acquis de la coopération belgo-malienne.

A l’issue de ce premier entretien-contact à Bruxelles, le ministre belge a indiqué que les discussions avaient porté sur le point de la coopération. Il a surtout annoncé la reprise effective de la coopération belgo-malienne. Jean Pascal Labille a jugé que « les choses vont dans le bon sens » et assuré que son « pays sera là pour aider » le nôtre. Moussa Mara, lui, a ajouté que la coopération sera désormais renforcée entre les deux pays avant de certifier que la Belgique compte parmi les plus grands amis de notre pays.

Le premier ministre Moussa Mara avec le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy
Le premier ministre Moussa Mara avec le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy
Le chef du gouvernement n’a pas connu de répit durant ce périple avec des rendez-vous qui s’enchainent et des contacts qui se multiplient. Après le fructueux entretien avec le ministre belge, le chef du gouvernement s’est rendu au quartier général de l’Union européenne (UE) où l’attendait le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy. Celui-ci a confirmé que les échos en provenance de notre pays sont encourageants et a espéré un Mali uni et confiant en son avenir.

Selon le Premier ministre, le patron de l’UE lui a confirmé sa disponibilité à faire mieux pour impulser le développement. Moussa Mara l’a assuré de la détermination du gouvernement à mettre en œuvre des réformes majeures. « L’Union européenne joue un rôle important » dans le processus de développement et de stabilité de notre pays, a-t-il noté.

Louis Michel, député européen, est un grand ami du Mali. Moussa Mara a partagé un déjeuner avec lui dans ses bureaux de l’UE. Toujours dans les locaux de l’institution européenne, le chef du gouvernement a été reçu par le directeur exécutif Afrique du service d’action extérieur de l’UE, Nicholas Wescott. Ici aussi, le visiteur a reçu des engagements fermes d’accompagnement. Même amitié et solidarité manifestées par le Commissaire au développement de l’UE, Andris Pielbags, que Moussa Mara a rencontré.
Avant de quitter la capitale de l’Europe, le Premier ministre a rencontré nos compatriotes installés à Bruxelles. Comme à Montreuil (l’Essor d’hier), il a fait le point des actions engagées par le gouvernement. Moussa Mara leur a également fait part de sa conviction que les négociations en cours en Algérie sont la seule issue pour une sortie durable de crise. Cependant, assure-t-il avec conviction, l’intégrité territoriale et la laïcité de l’Etat ne sont pas négociables. A leur tour, nos compatriotes ont encouragé le chef du gouvernement à poursuivre les profondes reformes engagées.

Juste après, le Premier ministre a emprunté le TGV (Train à grande vitesse) pour gagner Paris où il prend part aujourd’hui à une réunion de suivi des engagements de Bruxelles.
Envoyé spécial
A. M. CISSE

MOUSSA MARA FACE AUX JEUNES DE LA COMMUNAUTE DES GLOBAL « SHAPERS »
Moussa Mara a été particulièrement sollicité, dimanche soir, lors du Forum économique mondial auquel il a participé à l’hôtel Hilton Bomonti d’Istanbul. Le Premier ministre est intervenu dans différents panels, notamment celui sur la sécurité et le développement. En marge des travaux de la rencontre, le chef du gouvernement a discuté avec les jeunes de la communauté des global « shapers » (Réseau de centres créés et dirigés par des jeunes leaders). Actuellement, le réseau compte 356 centres à travers le monde et plus de 4260 shapers regroupant tous les secteurs de la société.

En guise d’entrée en matière, Moussa Mara a notamment expliqué aux jeunes que la planète n’est plus qu’un village. Nos sorts sont donc liés et nous devons travailler ensemble, a-t-il souligné en notant que cela ne peut être possible que lorsque les différents peuples se connaissent.

Pour le Premier ministre d’un pays pauvre, quelle est peut-être la stratégie de gouvernement ? A cette question posée par un participant anglophone, Moussa Mara a donné quelques éléments de réponse. Le président de la République, indique-t-il, a donné des orientations précises au gouvernement qu’il dirige. D’abord, la sécurité. Ensuite, les infrastructures de base, notamment l’agriculture, le transport et l’énergie. A cela, il faut ajouter le renforcement des capacités et l’assainissement de l’environnement des affaires après une crise profonde de confiance. Dans trois ans, cette confiance sera rétablie, a promis le chef du gouvernement.

Une autre participante interroge : comment peut-on être Premier ministre à moins de 40 ans ? Moussa Mara explique à la jeune Palestinienne que le choix du Premier ministre répond à des critères personnels du président de la République de rajeunir l’équipe gouvernementale.
D’autres ont évoqué la sécurité, l’éducation et surtout la culture. Sur ce dernier point, Moussa Mara, entouré d’une trentaine de jeunes, dira que le retour des touristes est un objectif de premier rang pour son gouvernement. Aussi, reconnaît-il, des efforts restent à faire pour promouvoir la culture locale, favorisant ainsi le « consommer malien ».
A. M. C.