Lutte contre Ebola : La chine renforce le dispositif national

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Publié le mardi 30 septembre 2014 | L’Essor

© aBamako.com par A.S
Accord d’échange dans le cadre de la lutte contre le virus.
Bamako, le 29 Septembre 2014. La signature d`un accord d’échange de lettres portant don du gouvernement chinois au Mali dans le cadre de la lutte contre le virus a eu lieu ce lundi. La cérémonie était présidée par le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Ousmane Koné, et s’est déroulée en présence de l’ambassadeur de la Chine au Mali, Cao Zhongming

L’épidémie de fièvre hémorragique à virus Ebola qui sévit depuis plus de 8 mois en Afrique de l’Ouest vient de franchir un cap. Selon les derniers chiffres publiés par de l’OMS, l’on en est aujourd’hui à 3000 décès sur un peu plus de 6000 cas recensés. Face à la grave menace, la communauté internationale est désormais fortement mobilisée.

Notre pays n’a pas jusqu’ici enregistre de cas avéré, mais il est plus que jamais sur ses gardes et peut compter sur ses amis de la communauté internationale dont la Chine. Celle-ci, conformément à un engagement du Premier ministre Li Keqiang, va apporter une aide substantielle à notre pays dans le cadre de la prévention contre le virus Ebola. Les deux parties ont signé, hier, un accord d’échange de lettres portant don du gouvernement chinois au Mali dans le cadre de la lutte contre le virus.

La cérémonie était présidée par le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Ousmane Koné, et s’est déroulée en présence de l’ambassadeur de la Chine au Mali, Cao Zhongming. On y notait aussi la présence du secrétaire général du département de la Santé et de l’Hygiène publique, Ousmane Doumbia, du représentant résident de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Ibrahima Soccé Fall, de la directrice nationale de la Santé, le Dr Binta Keïta.
Les documents ont été paraphés par le ministre de la Santé et l’ambassadeur de Chine. Par cet accord, Beijing met à la disposition de notre pays des équipements de prévention d’une valeur de 400 millions de Fcfa pour renforcer le dispositif national de prévention.

Compte tenu de la fulgurance de la fièvre hémorragique, il importe pour les pays non contaminés de créer le reflexe de la prévention, en adoptant certaines mesures d’hygiène et en installant un dispositif de surveillance et de contrôle de l’épidémie.

L’ambassadeur de Chine dans notre pays a expliqué que depuis l’éclatement de l’épidémie à virus Ebola en Afrique de l’Ouest, la Chine figure parmi les premiers pays à apporter son secours aux pays touchés, en leur offrant des aides d’urgence en matériel et en envoyant des experts sanitaires avec des laboratoires sanitaires ambulants. Cao Zhongming a expliqué que cette aide d’urgence fait partie d’un paquet d’aides multiformes annoncé par le président Xi Jinping, il y a une dizaine de jours, en faveur des pays touchés et de leurs voisins à risque dont le Mali.
Pour le diplomate, il s’agit aussi d’une concrétisation de la récente rencontre entre le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, et le Premier ministre chinois, Li Keqiang. Rappelons que les deux hommes d’Etat s’étaient rencontrés, début septembre, à Tianjin lors du Forum économique mondial.

Le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique a indiqué que dans le cadre de l’échange de lettres et du renforcement de la coopération entre nos deux pays, le gouvernement chinois fournira sous forme de don à titre gracieux un lot de matériels médicaux y compris des kits de prévention et de traitement de l’épidémie à virus Ebola. Et le ministre de faire un large survol des actions initiées jusque là par notre pays pour contrer la menace. Parmi les dispositions utiles prises, il y a notamment l’activation des comités permanents de gestion des épidémies à tous les niveaux, la création d’un comité de coordination des activités de prévention et de prise en charge de la fièvre Ebola, la mise en place d’une équipe d’intervention rapide, le renforcement de la surveillance épidémiologique dans tout le pays et surtout dans les régions frontalières avec la Guinée, le Sénégal, la Côte d’Ivoire et même la Mauritanie.

Une autre action engagée par notre pays est l’élaboration d’un plan de contingence qui a été ventilé auprès des partenaires techniques et financiers. Le renforcement du contrôle sanitaire aux frontières terrestres et aéroportuaires par l’instauration de cordons sanitaires, l’ouverture de deux lignes vertes (80 00 88 88 et 80 00 89 89), destinées aux questions-réponses du grand public, complètent le dispositif de prévention de la terrible maladie.
B. DOUMBIA