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Mauvaise gouvernance au Mali : Le PARENA invite le président IBK à un devoir de transparence
Publié le mercredi 1 octobre 2014  |  Le Républicain




« Notre pays, par la faute de ses dirigeants, sort humilié de cette mission du FMI dont les conclusions représentent un cinglant camouflet pour le Président et son Gouvernement qui ont reconnu officiellement et publiquement la mal gouvernance, l’étendue de la fraude d’Etat et des malversations qui caractérisent leur régime. Un tel gouvernement peut-il décemment rester en place? Que reste-t-il de la crédibilité du chef du gouvernement et de celle du Ministre des Finances ?» Voilà autant de récriminations, pertinentes, que les dirigeants du Parti pour la Renaissance Nationale(PARENA) viennent d’adresser au régime après la visité de la mission du Fonds Monétaire International(FMI) dans notre pays le mois dernier. Avant d’inviter le président IBK à un devoir de transparence.
Face à ce constat amer, le PARENA, dans un communiqué en date du 30 septembre 2014, invite le président de la République à un devoir de transparence vis- à- vis de son peuple, en l’informant sainement et pleinement par la publication des rapports d’audit de la cour suprême et du BVG et en s’expliquant, sans délai, sur le pillage des maigres ressources du pays.
Ce communiqué signé, le mardi 30 septembre 2014, par le secrétaire général du parti, Djiguiba Keïta dit (PPR), dont nous avons reçu copie, étale toutes les malversations financières effectuées sous la présidence d’IBK et de son gouvernement durant les 12 mois de son mandat. Et ces surfacturations avaient même poussés le Fonds monétaire international (FMI) à suspendre son aide budgétaire au Mali.
De ce fait, une mission du FMI a séjournée à Bamako du 11 au 25 septembre 2014 et a exigé du gouvernement malien la pratique de bonne gouvernance. C’est ainsi que pour jouer son rôle de contrôle citoyen et d’être une machine de veille politique, le PARENA de l’ancien ministre des affaires étrangères du Mali, Tiébilé Dramé, dit avoir pris connaissance des conclusions de la dernière mission du FMI qui s’est rendue au Mali du 11 au 25 septembre 2014.
Ainsi, il salue l’annonce de la reprise prochaine des versements au titre de l’aide budgétaire. Car, c’est le Peuple malien qui souffre de la suspension de cette aide. Les auteurs, complices et profiteurs des détournements scandaleux et des dépenses irrégulières de prestige n’étant guère affectés par les sanctions prises par les partenaires techniques et financiers, dénonce le parti.
Le PARENA constate, avec regret, que si on l’avait, un temps soit peu, écouté en avril dernier et pris en compte les pertinentes recommandations contenues dans son mémorandum, le pays aurait limité les dégâts constatés aujourd’hui. En effet, nous observons avec amertume que le FMI a amplement confirmé les allégations de surfacturations massives et de grossières irrégularités opérées par les pouvoirs publics dès les premiers mois du mandat du président IBK, précise le même communiqué.
Collusion entre le sommet de l’État et les milieux affairistes.
Selon le parti de Tiébilé Dramé, les contorsions auxquelles le gouvernement s’est livré ces derniers jours et les scandales révélés pendant la mission du FMI ne sont pas à l’honneur du Mali. « Quand le PARENA a, entre autres, dénoncé dans son mémorandum d’avril le marché attribué à Guo-Star SARL, le président de la République a répondu : (Là encore, je n’ai aucune gêne. Ce contrat existe bel et bien……
Ce contrat dont je ne me suis pas occupé, a été conclu dans les règles avec la société Guo-Star, connue sur la place de Bamako, qui a obtenu la garantie des banques. Les trois fournisseurs sont français et eux aussi ont pignon sur rue. Tout cela est clair). (Jeune Afrique du 3 mai 2014). Dans la même interview, le chef de l’État dit de son conseiller spécial: « c’est un entrepreneur malien….c’est un spécialiste de l’ingénierie financière…..»Y a- t-il meilleure preuve de la collusion entre le sommet de l’État et les milieux affairistes qui ont saigné les finances publiques? ».
S’interroge le parti du Bélier blanc. Selon ce parti de l’opposition, l’affaire de Guo-Star SARL est un scandale à facettes multiples dont l’attribution d’un marché de gré à gré d’un montant initial de 69 milliards, des surfacturations abominables reconnues de 29 milliards, la mise en place d’un fonds de garantie de 100 milliards pour couvrir les transactions du bénéficiaire du marché et le transfert frauduleux, à partir de ce fonds de garantie, de 10 milliards de FCFA sans aucun rapport avec les besoins de l’armée. « Les détournements massifs de milliards au détriment de l’armée nationale sont un crime contre notre pays et ses forces armées et de sécurité.
Au lieu de s’atteler à reconstruire l’armée pour défendre la patrie, nos dirigeants font, chaque jour davantage, la preuve que leurs préoccupations étaient de s’enrichir et d’enrichir leurs comparses, sans foi ni loi, sans l’ombre de la moindre compassion pour un peuple mille fois meurtri ! Au lieu de s’attaquer aux urgentes et vitales priorités d’un pays dans l’abîme, la nouvelle gouvernance d’IBK a démontré que ses centres d’intérêt prioritaires étaient dans les dépenses insensées de prestige, au prix de la fraude et d’irrégularités innommables. C’est ce qui nous vaut aujourd’hui d’être la risée du monde ! », Souligne le communiqué.
Où est passé l’honneur du Mali clamé par le pouvoir ?
Et de poursuivre avec une série d’interrogatoire : Avions-nous vraiment besoin que le FMI nous fît la leçon sur la meilleure manière de gérer nos maigres deniers publics ? C’est pourtant ce qui est arrivé. Où est l’honneur du Mali tant clamé par les tenants du pouvoir? Que valent les slogans de lutte contre la corruption, qui sonnent désormais creux devant l’ampleur de ces vols ?
A cet effet, le Parena recommande au pouvoir d’exécuter avec rigueur les recommandations issues de la mission du FMI afin que cessent pour les couches les plus défavorisées les retombées néfastes de l’incurie et de la mauvaise gouvernance. Il exhorte le gouvernement à profiter de la reprise de l’aide budgétaire pour régler la dette intérieure qui s’élève à 167 milliards de F CFA afin de relancer l’activité économique et permettre au secteur privé de respirer.
Aguibou Sogodogo
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