Après avoir semé la terreur dans le milieu paysan à Foulaboula et N’Tjila dans la commune de Bougouni, Drissa Koné, âgé d’une cinquantaine d’années, a échappé de justesse au lynchage d’une foule surexcitée dans une localité située à une dizaine de kilomètres de Bougouni. Il était accusé de tentative de viol sur une femme répondant au nom de Hawa Kouyaté. Il a été interpellé par les limiers du commissariat de Bougouni conduits par le jeune commissaire Boubacar Sow. Drissa médite actuellementsur son sort à la prison de Bougouni.
Décidément, on aura tout vu avec les cas de viol. Le dernier en date concerne un cultivateur, marié et père de 9 enfants. Il rôdait aux alentours des champs à la recherche de femmes à violer. Ses cibles sont notamment les femmes en âge avancé. Toute chose qui amène à se poser la question si, toutefois, il n’était pas victime de troubles mentaux ou s’il agit sous l’emprise de stupéfiants. Ainsi, une dame nommée Hawa Kouyaté, dans la cinquantaine, a échappé à une tentative de viol. Ménagère de son état, elle pratiquait également l’agriculture pendant l’hivernage. Hawa résidait à Foulaboula, en commune de Bougouni. Elle dispose d’un champ de riz à 9km du village, au bord du fleuve. Le mercredi 10 septembre, elle s’est rendue dans son champ pour enlever les mauvaises herbes. Vers 14h, elle a été surprise de voir un homme nu comme un ver muni d’un coupe-coupe fonçant droit sur elle. Sachant qu’elle était la cible d’un malfrat, elle a prit la tangente en criant. L’homme l’a poursuivie en lui suppliant de ne pas crier. Les cris de Hawa ont alerté une dame du champ voisin en la personne de Ouaraba Doumbia. Celle-ci a fini par avertir les voisins qui sont venus à son secours. C’est ainsi que le violeur nu a disparu dans la forêt.
Dix jours plus tard, aux alentours de 10h, Hawa Kouyaté a appris qu’un individu qui semait la terreur chez les femmes de la localité a été arrêté par les villageois et serait chez le chef de village. Sur place, elle a pu identifier l’homme en question qui était bien celui qui a tenté de la violer. C’est ainsi qu’il a été mis à la disposition de la police à la suite d’un appel téléphonique pour éviter qu’il ne soit lynché par une foule en colère.
A la police, d’autres témoignages l’impliquant ont été recensés dont le plus émouvant est sans doute celui de Maïmouna Sidibé, domiciliée à N’Tjila, âgée d’une cinquantaine d’année, également dans la commune de Bougouni. Un jour avant son arrestation soit le 17 septembre, seule dans son champ de Fonio dans la matinée, elle a vu un homme de teint légèrement clair, armé de coupe-coupe, qui se dirigeait droit vers elle. Il l’a menacée de ne pas crier au risque de lui enfoncer le coupe-coupe dans le ventre.
A l’en croire, il l’a prise par le cou avec toutes ses forces avant de lui demander de se déshabiller. Toute en larme, elle l’a supplié en se débattant, cela a occasionné des blessures au niveau du cou. Et comme il n’a rien voulu comprendre, elle a fini par se résigner pour éviter la mort. Après avoir fini sa sale besogne, il a menacé de revenir la tuer si elle alertait les gens avant de disparaitre précipitamment dans la brousse. Elle aussi l’a reconnu à la police.
F. M. T. KONE