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Le Conseil supérieur de la Magistrature l’a décidé hier : Les 3 Procureurs généraux du Mali et 5 des 6 Procureurs de la République de Bamako relevés
Publié le vendredi 14 septembre 2012  |  L'Indépendant


Session
© aBamako.com par as
Session ordinaire du Conseil de la Magistrature à Koulouba.
13/09/2012. Bamako. Sécrétariat Général de la Présidence. Session placée sous la présidence du Président de la République par intérim Dioncounda Traore.


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Le bras de fer qui opposait le jeune ministre de la Justice, Malick Coulibaly au puissant Syndicat Autonome de la Magistrature (SAM), qui regroupe les vieux loups de la famille judiciaire, vient de tourner en faveur du premier. Car, son projet d’affectations et de nominations des magistrats est passé comme une lettre à la poste à l’issue du Conseil Supérieur de la Magistrature, tenu hier jeudi sous la présidence du président par intérim, Dioncounda Traoré qui assume également les rôles du président du Conseil supérieur de la Magistrature.

Depuis sa nomination, le 24 avril 2012, comme ministre de la justice, le jeune magistrat, Malik Coulibaly, celui-là même qui a osé, en octobre 2008, démissionner de la magistrature pour une histoire de bétail en tant que juge d’instruction de Kati pour protester contre « l’instrumentalisation de la justice et l’ingérence inexplicable du parquet général dans un dossier » était vivement attendu au tournant. En proposant de relever les trois Procureurs généraux de Kayes, Bamako et Mopti, les cinq Procureurs de la République de Bamako, le ministre de la justice, Malick Coulibaly s’était jeté dans la gueule du loup.

L’on se posait la question de savoir s’il sera capable de redorer le blason de la justice malienne par des réformes salutaires ou allait-il se casser la figure face à de vieux crocodiles habitués à des méthodes peu orthodoxes qui n’honorent pas la justice? Toutes choses qui sont à la base de la grave crise de confiance entre la justice et les justiciables. Telles sont les questions qui taraudaient les esprits des citoyens maliens avec l’arrivée de Malick Coulibaly au département de la justice. Face à cette situation, beaucoup d’observateurs et analystes de la vie publique auguraient un véritable camouflet pour le ministre de la Justice au regard du poids politique, pour ne pas dire de la superpuissance des magistrats en question. Ainsi, certains envisageaient déjà le départ du ministre la Justice Malik Coulibaly. Ce qui ne fut pas le cas : Jugez-en-vous même : les trois procureurs généraux en question sont relevés.

Le parquet général de Bamako que dirigeait Souleymane Coulibaly va désormais échoir à Daniel Amagouin Tessougué, magistrat de grade exceptionnel connu pour son combat contre l’injustice et la corruption. Il sera secondé par Arizo Maïga jusque-là Procureur de la République au Pôle économique de Kayes connu pour son intégrité et sa technicité.

Dans cette vague de nominations et d’affectations, les cinq Procureurs de la République de Bamako sur les six quittent leurs postes. Seul le Procureur de la commune II du district de Bamako, Alou Napé conserve son poste. Il ne faisait pas d’ailleurs partie des magistrats proposés au départ par le ministre Malick Coulibaly. Un fait notoire : Sombé Théra, Procureur près le pôle économique de Bamako depuis 8 ans cède son fauteuil à un haut magistrat intègre, titulaire d’un Master en gestion et ancien Contrôleur général d’Etat, actuellement, il est Conseiller à la Cour Constitutionnelle. Il s’agit de Mohamed Sidda Dicko.

D’autres affectations et nominations ont été effectuées au niveau de certains tribunaux de premières instances du pays. Les nouveaux procureurs de la République ont en commun d’être jeunes, intègres et techniques. Parmi eux, on peut citer Ladji Sara qui a dirigé, avec poigne, la justice de paix de Macina et de Niono. Nul ne doute que les paisibles populations de Niono auront à regretter son départ. Et bonjour la justice à Kati.

En obtenant le blanc-seing du Conseil supérieur de la magistrature pour imprégner sa marque avec l’arrivée des hommes connus surtout pour leur intégrité morale et leur compétence, le jeune ministre de la justice réapparaît comme un homme resté toujours égal à lui-même, malgré les vicissitudes de l’histoire.

Le puissant Syndicat Autonome de la Magistrature (SAM) qui était à pied d’œuvre pour empêcher ces affectations et nominations doit comprendre les choses ont changé avec le nouveau vent qui souffle sur le Mali. Ainsi, le jeune ministre Malick Coulibaly a réussie là où ses prédécesseurs, à savoir Maître Abdoulaye Garba Tapo et Me Fanta Sylla ont échoué.

Si sa réforme ne passait pas, la révolution allait venir du peuple qui en avait assez marre de la justice.

Alassane DIARRA

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