Le gouvernement du Burkina Faso a annoncé
mercredi l'érection près de l'aéroport de Ouagadougou d'une stèle en la
mémoire des victimes du crash de l'avion d'Air Algérie au Mali en juillet, qui
avait fait 116 morts.
Une "cérémonie commémorative" sera organisée "fin novembre 2014" à Dori,
ville frontalière avec le Mali, située à environ 250 km de Ouagadougou, "en
mémoire des victimes du crash du Vol AH5017" d'Air Algérie, a indiqué le
gouvernement dans un communiqué.
"La cérémonie sera suivie du déplacement des proches des familles sur le
lieu du crash", avec l'appui de l'opération militaire française Barkhane,
lit-on dans ce texte transmis à l'AFP à l'issue du conseil des ministres
hebdomadaire.
La stèle sera érigée "à la Cité AN II" jouxtant l'aéroport international de
Ouagadougou, d'où était parti l'avion.
Le vol AH5017, qui devait relier Ouagadougou à Alger, s'est écrasé le 24
juillet dans le nord du Mali environ 32 minutes après son décollage avec 116
passagers et membres d'équipage, qui ont tous péri.
Outre 54 ressortissants Français, les passagers venaient du Burkina Faso
(23 personnes), du Liban, de l'Algérie, de l'Espagne, du Canada, d'Allemagne
et du Luxembourg.
Pendant une semaine, des experts internationaux avaient ratissé le site du
crash, proche de la ville de Gossi, à environ 150 km de Gao, pour collecter
notamment les restes humains à des fins d'identification des victimes, une
tâche difficile en raison de la pulvérisation de l'appareil. Ils avaient
procédé à environ 1.000 prélèvements d'ADN.
Le 7 août, le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA), en charge de l'enquête
technique, avait indiqué que l'avion, un McDonnell Douglas MD-83, avait été
désintégré à son impact au sol après avoir perdu de la vitesse et viré à
gauche pour une raison indéterminée alors qu'il traversait une zone orageuse.
Sur le volet judiciaire, trois enquêtes ont été ouvertes: au Mali, en
France et au Burkina Faso.
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