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Le Ministre de l’éducation nationale, Mme Togola Jacqueline Nana : «La rentrée scolaire à Kidal est liée au retour de l’administration et à la sécurisation de la région»
Publié le jeudi 2 octobre 2014  |  Le Républicain
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© aBamako.com par mouhamar
Education: Christine LAGARDE en visite au groupe scolaire de Torokorobougou
Bamako, le 10 janvier 2014. La Directrice Générale du Fonds Monétaire International (FMI) s`est rendue au au groupe scolaire de Torokorobougou pour s`imprégner des réalités de l`école malienne.Photo: Ministre de l’Education Nationale, Mme TOGOLA Jacqueline TOGOLA.




La situation scolaire à Kidal, la situation des écoles communautaires et leurs enseignants, l’utilisation des différents manuels scolaires dans les écoles, la pédagogie convergente, les écoles privées, les stratégies mises en place par les autorités pour lutter contre la fraude au sein de l’espace scolaire, les inspections et avancements des enseignants, étaient entre autres interrogations de la presse au Ministre de l’éducation nationale, Mme Togola Jacqueline Nana, le samedi dernier, à la conférence de presse inaugurale de la rentrée scolaire 2014-2015, prévue ce 7 octobre.
A l’occasion, les hommes des médias n’ont pas manqué de poser les questions qui les tiennent à cœur pour le développement de l’école malienne. Et aucune de ces interrogations n’a été occultée par Mme Togola Jacqueline Nana. Concernant les interpellations sur la fuite des sujets du bac, Mme Togola Jacqueline Nana a souligné que les enquêtes sont toujours en cours. «Ceux qui ont été interpellé sont au niveau de la justice qui est indépendante. Ce que nous nous avons à faire, on l’a fait. Nous ne pouvons pas interférer dans les affaires de la justice», a-t-elle expliqué.

Touchant à la rentrée à Kidal, elle a indiqué qu’elle est liée à la sécurisation de la région et au retour de l’administration qui n’est plus dans la région après les évènements du 21 mai dernier. Par rapport aux écoles communautaires et leurs enseignants, Mme Togola Jacqueline Nana, a fait savoir que «l’Etat a décidé de recruter les enseignants communautaires, mais que cela passera par des conditions comme leurs formations. Des réflexions sont en cours pour leur transformation en école publique », a-t-elle indiqué.

Pour la stabilité de l’école, le ministre de l’éducation, a révélé que son département a commencé des concertations avec les partenaires sociaux de l’école. «Je remercie les partenaires car ils ont accepté de jouer la carte de l’apaisement même après la crise qui a secoué le pays. Je pense qu’ils ont compris que l’école reste encore fragile. Nous allons continuer à dialoguer avec eux par rapport aux défis à relever pour leur accompagnement», a martelé le Ministre.

Par rapport aux inspections et les avancements des enseignants, Jacqueline Nana a été claire. «Les inspections et les avancements des enseignants se feront comme ils se doivent», a-t-elle ajouté. Au sujet de la fraude, elle a souligné qu’elle et son équipe son entrain de prendre des dispositions pour que les difficultés liées à la fraude puissent devenir un vieux souvenir. «Le travail mis en enveloppe sera fait dans des conditions qui vont faire en sorte que le risque sera amoindri», a-t-elle martelé.

Dans la même logique, le ministre Jacqueline a promis de sécuriser les diplômes. En répondant à la question des écoles privées, Mme Togola Jacqueline Nana a souligné: «Au sortir de notre visite dans les écoles privées, nous avons constaté trois catégories d’écoles privées. Celles qui sont autonomes ou qui répondent aux critères; celles qui peuvent mieux faire et celles qui ne répondent pas du tout aux normes.

De ce fait, nous avons décidé de ne pas envoyer d’élèves aux écoles qui ne répondent pas aux critères, encouragé celles qui peuvent mieux faire à prendre en compte nos remarques. On sera sans pitié à l’endroit des établissements qui se sont signalés dans la fraude. A un moment donné, il faut prendre ses responsabilités. Il faut vraiment que les choses changent.

Ce n’est pas de gaité de cœur, mais il faut assainir le secteur de l’éducation», a rassuré Mme Togola Jacqueline. S’agissant de la pédagogie convergente, elle a dit que très bientôt, son département va défendre la politique linguistique au Mali en conseil des Ministres et à l’Assemblée nationale. Quant à l’utilisation des manuels scolaires différents dans les écoles, elle a ajouté : «c’est la collection Djoliba qui est retenu dans les écoles publiques. Ce qui n’est pas le cas dans certaines écoles privées qui utilisent le syllaber et autres collections par faute de moyens. Bref, certaines ne respectent pas les conseils du département».
Hadama B. Fofana
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