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Face a la menace terroriste : La rencontre de la Dawa reportée sine die
Publié le vendredi 14 septembre 2012  |  L'Indicateur Renouveau




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participation de 7 pays de l’Afrique de l’Ouest plus le Mali. Il s’agit, entre autres, de la Mauritanie, du Sénégal, de la Guinée-Conakry, de la Guinée-Bissau, de la Gambie, du Cap-Vert, etc. La rencontre devait aussi enregistrer la participation de prédicateurs venus du Pakistan et d’Inde. Certaines délégations étaient mêmes déjà sur place.

Première du genre au Mali (bien que chaque année il y a deux rencontres nationales : janvier et juillet), cette rencontre a malheureusement coïncidé avec un climat politico-sécuritaire lourd au Mali marqué par la rébellion des groupes de pseudo-jihadistes qui sévissent actuellement au nord du pays avec l’occupation des régions de Tombouctou, Gao, Kidal et une partie de la région de Mopti.

C’était donc un rendez-vous à haut risque puisque la crainte d’infiltration des terroristes du Nord était légitime surtout qu’ils ont juré de venir implanter leur drapeau jusqu’à Koulouba. C’est dans un tel contexte qu’est intervenue la fusillade de Diabali, le samedi 8 septembre 2012 dans laquelle 8 Mauritaniens et 7 Maliens ont trouvé la mort.

Les circonstances de l’incident ne sont pas encore élucidées, une enquête étant en cours pour situer les responsabilités. Si certains comme la Mauritanie parlent d’adeptes de la Dawa sommairement exécutés, d’autres expliquent que ce sont des jihadistes du Nord, qui ont refusé d’obtempérer à la sommation de militaires maliens. Cet incident malheureux a même failli porter atteinte aux relations diplomatiques entre Maliens et Mauritaniens.

A Bamako, le débat faisait rage. Beaucoup de gens plaidaient pour un report pur et simple de l’événement, vu le contexte actuel du pays. Des extrémistes sont allés jusqu’à menacer de bombarder le Markaz si jamais la rencontre devait avoir lieu. Un adepte de la Dawa dans son accoutrement de sunnite a même été copieusement roué de coups par des passagers d’une Sotrama dans la capitale, alors que certains médias n’ont pas manqué de vilipender les Dawïstes (adeptes de la Dawa). C’est dire que l’amalgame avait déjà pris le dessus et les risques d’un affrontement étaient réels.



Pas de confusion avec les assaillants du Nord

Face à cette situation, les organisateurs ont été obligés de reporter purement et simplement l’événement. Pour l’instant, aucune autre date n’a été fixée, mais il pourrait s’agir d’attendre jusqu’à ce que la situation du pays se normalise. Au Markaz de Banankabougou, on regrette que les assaillants du Nord puissent ainsi porter atteinte à l’image de la Dawa, voire de l’islam.

On regrette aussi que ces mêmes assaillants aient pu réussir leur pari qui a consisté à ternir l’image de l’islam et à créer la confusion dans les esprits des gens. On explique qu’à travers les apparences vestimentaires et des traits physiques ces gens de Mujao, Ançar Eddine, Aqmi… ont été confondus aux adeptes de la Dawa.

On indique aussi que la Dawa se pratique au Mali depuis 1985, et depuis, ses adeptes maliens ou étrangers n’ont jamais été au cœur d’un scandale terroriste au Mali. « C’est dire qu’il y a environ 30 ans que des Pakistanais et Indiens viennent au Mali, se promènent de mosquée en mosquée pour prêcher la parole de Dieu, sans problème« , indique un Dawïste. D’ailleurs, explique-t-on, selon le code de conduite de la Dawa, son adepte ne doit ni répliquer à une injure, à un coup a fortiori prendre une arme contre son frère.

Selon un cheikh du Markaz, l’idéologie de la Dawa consiste à venir au frère (musulman ou non musulman) pour conquérir son cœur avec les armes du dialogue et non par le dialogue des armes. Il s’agit de cultiver davantage la foi de son prochain, pas plus. « L’objectif de la Dawa c’est de pouvoir amener toute la communauté mondiale à pratiquer la sunna du prophète Muhammad (PSL), non pas au prix de la violence, mais par l’amour, la tolérance et le dialogue ».

Le cheikh conclut que cette rencontre sous-régionale de la Dawa qui devait débuter aujourd’hui n’était rien d’autre qu’un brainstorming stratégique pour le progrès d’un islam tolérant et inclusif dans le monde.

Abdoulaye Diakité

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