Certains louent sa lutte anticorruption et sa fermeté à l'égard des anciens putschistes. D'autres déplorent l'aggravation de la situation sécuritaire dans le Nord et son indécision. Mais au bout d'un an de pouvoir, c'est sûr : l'état de grâce est fini.
Le 4 septembre 2013, lors de sa prestation de serment à Bamako, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) promettait aux Maliens des jours meilleurs. Mais, au parterre de notables et de diplomates réjouis par son élection - un plébiscite : 77,6 % des suffrages -, il lançait aussi un avertissement : "Rien de grand ne peut réussir sans sacrifices."
Le nouveau président savait que la mission pour laquelle les Maliens l'avaient élu était titanesque et que le pays dont il héritait était exsangue. Avait-il pour autant mesuré l'ampleur du désastre ? "Il faut croire que non", persifle un diplomate européen qui se désole de voir le pays "stagner". Le même assurait pourtant, au lendemain de l'élection, qu'IBK était "l'homme de la situation".
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