« Les atteintes à la dignité d’une personne privée de liberté » était le thème de la 2e journée de la session de formation sur une meilleure connaissance des principes fondamentaux des libertés des détenus dans des centres de détentions de Bamako, Kayes et Kati.
Pour le 2e jour de la de la session de formation sur une meilleure connaissance des principes fondamentaux des libertés des détenus dans des différents centres de détentions de Bamako, Kayes et Kati du projet dignité, respect des droits des personnes privées de liberté, la chaîne pénale a eu droit à un exercice pédagogique sur les atteintes à la dignité d’une personne humaine.
Rouchy Noélie, professeur de droit à Paris (France), a développé les conditions de respect des droits d’un individu en situation de détention en rapport avec les textes nationaux et les engagements internationaux ratifiés par le Mali.
« La thématique de cette journée est partie de constat de visite que nous avons fait dans le centre de détention de Bollé mineur et femme. C’est à la suite de cette visite que nous avons imaginé l’étude des cas concernant l’enquête préliminaire, l’interpellation et l’incarcération. Ce récapitulatif permettra de faire chaque acteur de la chaine pénale, notamment les avocats, les magistrats, les agents de l’administration pénitentiaire, les gendarmes, les policiers et huissiers d’œuvre pour une prise de conscience de la question des libertés fondamentales et leur rôle pour l’atteinte des objectifs en matière de la liberté. Avec ces cas pratiques, les acteurs se rendront compte de leur faiblesse dans leur tâche au quotidien », a-t-elle expliqué.
Elle a déclaré que la formation va contribuer à mettre le doigt sur les dysfonctionnements au niveau de la garde à vue et même sur les demandes de mise en liberté provisoire. « Les recommandations seront évidemment faites pour l’application stricte des textes et des lois relatives à la liberté humaine », a-t-elle soutenu.
Bréhima Sogoba