L'armée française est en train d'établir une base temporaire, dans le nord du Niger, dans le cadre d'une opération visant les activistes liés à al-Qaïda qui évoluent dans la zone sahélo-saharienne, du sud de la Libye à la Mauritanie. On estime à 300 le nombre de combattants liés à al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ou au groupe dissident dirigé par Mokhtar Belmokhtar dans le sud de la Libye, point de départ des routes de la contrebande dans la région. A Paris, l'état-major admet que l'armée française va désormais viser les grands points de transit susceptibles d'être empruntés par les terroristes.
Entraver les flux « terroristes ». Telle est désormais la mission de l'opération française Barkhane. Les sources de ravitaillement en armes sont connues depuis longtemps. Ainsi, les mines belges PRB-M qui ont tué des soldats français ou de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) ces derniers mois dans le nord du Mali, proviennent du dépôt d'armes de Brak, près de Sebah, dans le sud de la Libye.
Elles se sont notamment retrouvées entre les mains des combattants de l'une des katiba sahéliennes d'Aqmi - la katiba in Tachfine - qui opérait encore récemment dans une vallée du sud du massif du Tigharghar, à 2 000 kilomètres de là.
... suite de l'article sur RFI