Niamey- Les neuf Casques bleus nigériens tués vendredi dernier dans le nord du Mali ont été inhumés mercredi à Niamey, en présence du président Mahamadou Issoufou et de responsables maliens et des Nations unies, a constaté l'AFP.
"Vous êtes tombés dans une embuscade tendue par des groupes armés terroristes (...) Votre tragique disparition afflige le peuple nigérien et ses gouvernants", a affirmé le ministre nigérien de la Défense Karidjo Mahamadou dans son oraison funèbre.
"L'Etat du Niger exprime à nouveau sa détermination à continuer à oeuvrer au sein des organisations internationales et régionales à la sécurisation des personnes et de leurs biens", a assuré le ministre.
Etaient aussi présents à la cérémonie Arnauld Akodjènou, représentant spécial adjoint de la mission de l'ONU au Mali (Minusma), ainsi que Ba Ndao, le ministre malien de la Défense.
Les familles des défunts, atterrées, se tenaient en face des neuf cercueils recouverts du drapeau bleu ciel de l'ONU.
Les corps, acheminés mercredi de Bamako par un vol spécial de l'ONU, ont été décorés à titre posthume par Ba Ndao, avant d'être enterrés au cimetière de Niamey.
Le Niger a observé depuis dimanche un deuil national de trois jours. Les drapeaux ont été mis en berne sur tout le territoire.
Les neuf soldats ont été tués le 3 octobre dans l'attaque d'un convoi du contingent nigérien de la Minusma dans la région de Gao (nord-est).
Leurs assaillants seront "poursuivis" et "châtiés" pour "l'ignominie de leurs actes", a promis mardi à Bamako le chef des opérations de maintien de la paix de l'ONU, Hervé Ladsous, lors d'un hommage funèbre.
L'attaque a été revendiquée par un jihadiste malien proche du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), l'un des groupes liés à Al-Qaïda qui ont contrôlé le nord du Mali pendant près d'un an, entre 2012 et début 2013.
Ces groupes islamistes en ont ensuite été chassés pour la plupart par une intervention militaire internationale lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France et toujours en cours.
Affaiblis, ils restent néanmoins actifs dans ces zones où ils commettent régulièrement des assauts meurtriers.
Un Casque bleu sénégalais été tué mardi soir par des tirs de roquette contre le camp de la Minusma à Kidal, dans le nord-est malien.
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