Au moment où le Mali se cherche dans d’énormes problèmes créés par des intégristes religieux qui ne connaissent ni Dieu ni son prophète, éternels criminels qu’ils sont, des provocateurs sans foi et sans scrupule ont osé s’inviter à la table de la déstabilisation au nom d’une soit disante Dawa. Qui serait reportée selon RFI dans ses éditions d’hier soir. Mais qui sait jamais ?
Alors face à ces fauteurs de trouble et devant l’inquiétude grandissante des populations, nous ne comprenons pas que le Président de la République par intérim Dioncounda Traoré et le Premier ministre Cheick Modibo Diarra restent muets comme une carpe, et les ministres des Affaires religieuses et du Culte D, membre du Haut Conseil Islamique, de l’Administration territoriale et de la Décentralisation Moussa Sinko Coulibaly, de la Sécurité intérieure et de la Protection civile Général Tiéfing Konaté gardent le profil bas. Voudraient-ils attendre d’appeler le médecin après la mort ?
Tout se passe au Mali comme si on n’a tiré aucun enseignement des errements du Président déchu Amadou Toumani Touré. Par sa faute nous sommes aujourd’hui dans de beaux draps avec l’explosion de l’intégrisme religieux dans le septentrion de notre pays sous la houlette du criminel de grand chemin et ex-rebelle intégré Iyad Ag Ghaly nommé en son temps Consul du Mali en Arabie Saoudite. Aujourd’hui, à peine créé un ministère des Affaires religieuses et du Culte, des criminels de guerre sous le couvert de la Dawa sont en train de semer le trouble dans notre pays, et aucune autorité n’ose s’opposer vigoureusement à cette action malveillante. Au motif d’abriter les mosquées, ces étrangers venant d’Afrique, du Moyen Orient et d’Asie choisissent délibérément de se diriger vers la mosquée connue pour son allégeance à Iyad Ag Ghaly comme si nous étions en période de paix avec ce dernier. Aucun d’entre eux, particulièrement à Bamako, ne prend la destination de la grande mosquée, ni d’autres mosquées. Or parmi eux, il y a même des Pakistanais, ces hommes proches de Ben Laden et membres de Al-Qaïda.
Comment donc, en ces temps de suspicions légitimes, les populations pourraient-elles s’assurer d’une quelconque sécurité ? Et si demain, des kamikazes, des explosifs ou des armes de destruction massive venaient à endeuiller notre pays, à qui serait la faute ?
Nous n’avons nul besoin de croire à la bonne foi de ces hommes de Dawa. D’abord parce que cette bonne foi n’exclut pas l’intervention de personnes de mauvaise foi, de véritables criminels qui peuvent saisir cette occasion pour infiltrer la masse et réaliser leur sale besogne. Aussi, rien ne nous prouve que ces gens de Dawa sont de bonne foi, d’autant plus qu’ils n’ont pas évité d’éprouver les Maliens déjà désemparés. Enfin, pourquoi choisir des dates decrassemblement, d’aucun avaient parlé de ce vendredi, d’autres les 21 et 22 septembre, alors que les Maliens sont préoccupés par la commémoration de l’anniversaire de l’indépendance du pays ? N’est-ce pas pour marquer le plus grand coup d’humiliation et de désarroi en plus des malheurs déjà subis par ce peuple toujours arnaqué à cause de son hospitalité légendaire ? Alors pourquoi chercher de midi à quatorze heures pour leur interdire de séjourner dans notre pays ? Même avec l’annonce report, il y a du boulot pour nos autorités, c’est de s’employer à nettoyer tous les lieux suspects, pour s’assurer que ces gens sont tous rentrés chez eux.
Ce qui est intolérable dans tout ça, c’est le mutisme du ministre des Affaires religieuses et du Culte. C’est aussi l’insouciance généralisée du Président par intérim, du Chef du gouvernement et des membres en charge de la Sécurité intérieure et de l’Administration territoriale et de la Décentralisation. Que dire de la Communauté musulmane qui, à travers le Haut Conseil Islamique, a pu galvaniser ses troupes pour un soit disant meeting pour la paix que des étrangers voudraient remettre définitivement en cause ?
En tout état de cause, le gouvernement et la Communauté islamique malienne sont interpellés à plus d’un titre face à cette rencontre qui ne dit pas son nom, et dont on ne maîtrise pas les vrais objectifs, ni les dérapages possibles et leurs conséquences. Tout ce que l’on sait avec la plus grande certitude, c’est qu’elle n’est pas la bienvenue. Car elle vient au mauvais moment et au mauvais lieu, comme s’il n’y a pas d’autres pays au monde pour faire la Dawa en ce moment précis. Qu’ils foutent vite le camp de chez nous ! Pour le bonheur de tous.