Le 12 août, le Sea Soul 1 et sa cargaison d'armes ont coulé au large de Dakar. Mais depuis que l'équipage a été inculpé, l'enquête piétine. Qui donc, au Mali, devait réceptionner la précieuse cargaison ?
C'est une histoire un peu curieuse et qui, depuis quelques semaines, agite Dakar et Bamako. L'histoire d'un navire chargé d'armes, dont on ne sait pas trop à qui elles étaient véritablement destinées, mais dont on est sûr qu'il a sombré.
Parti du port de Jebel Ali, aux Émirats arabes unis, en mars, avec escales au Soudan et en Turquie, le Sea Soul 1 n'était pas tout jeune. Il avait été racheté en 2012 par une société roumaine après six changements de main et presque autant de pavillons - une jolie performance, affirment les connaisseurs.
Le 9 août, il arrive donc à Dakar. Le port est bondé, le navire doit amarrer à proximité. Trois jours plus tard, il coule. Les marins, égyptiens et indiens, ont-ils délibérément sabordé le navire, comme tend à le croire la justice sénégalaise ? Ont-ils paniqué ou obéi aux ordres de l'armateur ? Ils nient être responsables du naufrage, mais, d'abord entendus comme témoins, ils finissent par être inculpés début septembre pour sabotage et trafic international d'armes.
Qu'est-ce qui pose problème aux douanes sénégalaises ? Le fait que le capitaine du navire n'ait pas pu justifier "la détention régulière" de la cargaison, le 10 août. Le procès-verbal dressé à la suite de cette visite mentionne notamment "8 000 fusils de chasse, 379 kg de poudre explosive et 20 276 000 cartouches".
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