La nouvelle force militaire française Barkhane, dédiée à la lutte contre le terrorisme au Sahel, est opérationnelle depuis le 1er août. Elle remplace notamment les opérations Serval (au Mali) et Épervier (au Tchad). L'armée française a pour la première fois ouvert ses portes à une caméra de télévision. Images exclusives de François Rihouay pour France 24.
L'opération Barkhane a été lancée le 1er août dernier, sous le commandement du général de division Jean-Pierre Palasset. Cette force dite "interarmes" rassemble 3 000 hommes et dispose de moyens terrestres et aériens déployés sur cinq pays pour une emprise allant de Nouakchott, en Mauritanie, à Faya-Largeau, dans le nord du Tchad.
L'objectif de cette mission est de s'adapter au comportement des groupes jihadistes qui, dans cette région immense, échappent aux autorités des différents pays en naviguant sur les zones frontalières. Les trafics d'armes et de drogue, entre autres, alimentent ces réseaux, via les anciennes routes caravanières de la sous-région, notamment au nord du Mali et au nord du Niger.
Les armées nationales des pays du "G5 Sahel" (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad) sont appuyées par la force Barkhane pour lutter contre "un ennemi commun : les groupes armés terroristes", comme annoncé lors de sa création cet été. Et comme indiqué par le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, la zone visée in fine est le sud de la Libye, où ces groupes s'entraînent et se ravitaillent.
François Rihouay a suivi pour France 24 les soldats de la force Barkhane de Bamako à N'Djamena, Gao et Niamey. L'armée a pour la première fois ouvert certaines de ses portes à sa seule caméra. Notre journaliste en a rapporté des images rares, des maquis jihadistes du Mujao au très fermé centre des opérations de la force Barkhane, en passant par la base des drones de Niamey.