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Attaques meurtrières contre les Casques bleus : Hervé Ladsous annonce le renforcement des moyens de la minusma
Publié le vendredi 10 octobre 2014  |  L’Essor
Cérémonie
© aBamako.com par A S
Cérémonie d`hommage aux soldats nigériens de la MINUSMA tués dans le Nord
Bamako, le 7 Octobre 2014, Cérémonie d`hommage aux soldats nigériens de la MINUSMA tués dans le Nord




Face à la recrudescence des attaques terroristes dans le nord de notre pays, le secrétaire général adjoint de l’ONU chargé des opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, a annoncé le durcissement des positions des Casques bleus. C’était mardi dernier au cours d’une conférence de presse qui s’est déroulée au siège de la Minusma. Le responsable onusien avait ses côtés le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, qui s’est lui aussi prêté aux questions des confrères.

Le durcissement des positions de l’ONU va se traduire par des moyens plus importants comme des véhicules blindés, des instruments contre les mines et même des drones de surveillance.
Hervé Ladsous a reconnu que les Casques bleus ne sont «plus dans un contexte de maintien de la paix et ça nous impose des mesures pour durcir nos positions, nos bases ». Il a annoncé que les troupes onusiennes seront désormais à l’initiative avec la force Barkhane.

Comme pour confirmer la gravité de la situation, au moment où le responsable onusien discutait avec la presse, la base de la MINUSMA à Kidal essuyait des tirs de roquettes qui ont fait 1 mort et deux blessés. Le soldat tué faisait partie du contingent sénégalais.

Cette énième attaque portait à 31 le nombre de casques bleus tués et à 65 le nombre de blessés depuis le déploiement de la Minusma le 1er juillet 2013.
Le ministre Abdoulaye Diop a préconisé la mise en place, en rapport avec la force française Barkhane, d’unités spéciales d’attaque contre les groupes islamistes. Parlant des négociations d’Alger, le chef de la diplomatie a rappelé les lignes rouges fixées par le gouvernement : pas de fédéralisme ni d’autonomie. Le ministre Abdoulaye Diop a fait remarquer que les demandes inacceptables des groupes armés sont contraires à la Constitution du Mali, à l’accord de Ouagadougou et aux résolutions onusiennes. Il a aussi jugé qu’il était temps de lancer un signal fort aux mouvements terroristes et à veiller que les actes terroristes ne restent pas impunis.
Abdoulaye Diop a demandé aussi à la Minusma et la force Barkhane de poursuivre leurs efforts car, dira-t-il, la menace ne concerne pas que le Mali mais tout le Sahel. Et le terrorisme ne se cantonne pas qu’au Sahel, il est présent au Nigéria, en Irak, en Syrie, a souligné le chef de la diplomatie qui a estimé que notre pays a besoin du même type de réponse qui est en train d’être apporté en Irak.

Le secrétaire général adjoint de l’ONU aux opérations de maintien de la paix a souhaité qu’un accord soit vite trouvé entre le gouvernement et les groupes armés afin que l’armée malienne prenne la responsabilité de la sécurité de l’ensemble du territoire. « Nous ne pouvons pas nous substituer aux autorités et aux forces armées maliennes », a-t-il souligné en précisant que le mandat de l’ONU au Mali est robuste mais que la vraie question reste celle des moyens.
Pour lui, la recrudescence des attaques est due au retrait partiel des forces françaises et au manque d’équipements adéquats - engins blindés, drones, hélicoptères – pour faire face aux nouvelles menaces. Ces engins sont attendus dans un délai de trois mois, a annoncé Hervé Ladsous.
A. DIARRA
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L’Essor N° 17187 du 17/5/2012

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