Dans le cadre de sa mission d’appui au développement durable au Mali et dans la sous-région, l’Ong Sahel Eco a établi un partenariat avec le Centre international de recherche sur l’agroforesterie (ICRAF), pour la mise en œuvre d’un Programme d’amélioration de la sécurité alimentaire et des ressources en eau pour le développement économique des communautés rurales du Sahel et de la corne de l’Afrique. La cérémonie de lancement de ce programme a eu lieu, hier, à l’hôtel Salam Azalaï de Bamako. Présidée par le secrétaire général du ministère du Développement rural, Daniel Kéléma, elle a vu la participation du premier secrétaire chargé des questions d’eau de l’ambassade des Pays-Bas au Mali, Peter Zoutewelle, et la présidente du conseil d’administration de Sahel Eco, Mme Bintou Nimaga.
Dans une brève présentation du programme, son coordinateur pour le Mali, Bianivo Mounkoro, a expliqué le contexte de sa mise en œuvre en faisant ressortir les contraintes des systèmes de production durables en zones sèches. Le programme nourrit de grandes ambitions : promouvoir l’agriculture de subsistance, l’aide d’urgence, le développement rural durable, la sécurité alimentaire et hydrique, l’amélioration de l’accès aux marchés et le renforcement de l’économie locale.
Son intention est, selon Bianivo Mounkoro, de faire passer les ménages ruraux des zones d’intervention d’une agriculture de subsistance et de dépendance à l’aide alimentaire d’urgence à un développement rural durable.
Pour y parvenir, le programme a adopté des axes d’intervention portant sur l’amélioration de la fertilité des sols, la restauration et l’enrichissement du parc agro-forestier, la mise à disponibilité de l’eau pour des utilisateurs multiples, l’amélioration et la promotion des chaînes de valeurs porteuses. Les activités englobent aussi l’amélioration de l’accès au marché, aux crédits et aux services financiers, la promotion du partenariat public-privé, la recherche formative, le partage des connaissances et des leçons apprises. La zone d’intervention couvre cinq pays : Burkina Faso, Mali, Niger, Ethiopie, Kenya.
Chez nous, le programme interviendra dans les régions de Sikasso, Ségou et Mopti, précisément dans 6 cercles, 12 communes et 180 villages. Le choix de ces sites a été déterminé par la situation géographique (être situé dans une zone semi-aride avec une pluviométrie de 400 à 800 mm par an). La zone doit être marquée par une forte densité de population et une grande proportion de ménages dépendant de l’aide alimentaire. La vulnérabilité aux impacts des changements climatiques et l’existence d’un potentiel de ressources hydro-agricoles pour la production sont aussi déterminantes.
Le programme s’étale sur une durée de 5 ans (2013-2018). Il est initié et coordonné par l’ICRAF et financé par la direction générale de la coopération internationale (DGIS) du ministère néerlandais des Affaires étrangères pour un montant de 24 milliards de Fcfa.
C. A. DIA