Désenclavement de la commune rurale de Kalabancoro : Le pont ‘’Fougada’’ reliant Missala à Guana inauguré

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Publié le vendredi 10 octobre 2014 | Le Tjikan

Le pouvoir actuel de Bamako a fait du désenclavement et de la lutte pour un habitat décent sa cheville ouvrière pour faire du Mali un pays émergent à l’horizon 2020. D’où la multiplication des chantiers. C’est dans cette lancée que le ministre de l’urbanisme et de l’habitat Mahamadou Diarra et son homologue de l’équipement et des transports Mamadou Hachim Koumaré ont inauguré hier jeudi le pont sur la voie d’accès Missala, Guana, cité CONASCOH. Une bouffée d’oxygène pour les riverains !

Les populations de Missala Guana sont sorties en masse pour assister à cette cérémonie, d’une dimension toute particulière. A savoir : l’inauguration du pont de Fougada. En effet c’est une grosse épine qui vient d’être enlevée du pied de ces laborieuses populations. Pendant la saison des pluies la route reliant Missala à Guana, cité FENACOH est coupée en deux car la mare qui relie ces quartiers sort hors de son lit. D’où l’enclavement total de cette zone en période hivernale.

Dans son intervention le représentant du chef de village de Missala, Abdoulaye Samake a salué le ministre Mahamadou Diarra pour son implication personnelle dans la réalisation de cet ouvrage qui est le symbole du cordon ombilical qui existe entre les populations de cette partie de la commune rurale de Kalabancoro. A l’en croire, cette voie d’accès met fin au cauchemar des populations qui pendant la période hivernale ont des difficultés pour accéder aux champs de culture. Il a au passage plaidé pour que les autorités prennent en compte les dommages collatéraux occasionnés sur les populations lors des travaux de construction.

Le président de la Coopérative Nationale des Associations de la Construction et de l’Habitat (CONASCOH) Moussa koné ne manquera pas de lancer un appel aux entreprises pour qu’elles fassent un bon travail car, indique-il ce pont a été construit une première fois mais n’ a pas résisté aux intempéries à cause de la mauvaise qualité du travail. Quand au représentant du maire de Kalabancoro il a salué le partenariat entre la CONASCOH, la mairie de Kalabancoro et l’OMH qui a permis de donner la joie de vivre aux populations de Missala et de Guana. Il n’a pas manqué de remercier la société Sanké qui a exécuté les travaux dans le délai.

Le discours le plus attendu qui a attiré l’attention de cette foule immense est sans conteste celui du ministre de l’urbanisme et de l’habitat Mahamadou Diarra. Le ministre Diarra n’a pas dérogé à la tradition, il a rendu hommage aux populations qui sous un soleil de plomb sont sorties pour cette cérémonie d’inauguration. Ensuite, il a situé l’événement dans son vrai contexte, à savoir la célébration de la journée mondiale de l’Habitat, célébrée le 06 octobre et qui coïncide avec le mois de la solidarité. Avant de poursuivre : « favoriser l’accès de plusieurs ménages aux sites de leurs logements est sans conteste un acte de solidarité qui participe à la mise en œuvre de la politique nationale de solidarité ». Aussi, le ministre est revenu sur les circonstances qui ont motivé la réalisation de ce pont : « l’accès aux dits sites s’étant avéré difficile, à cause de l’existence du marigot, il est apparu nécessaire d’aménager les voies d’accès et de réaliser un ouvrage de franchissement ».

L’objectif de cette œuvre à en croire le ministre est de faciliter aussi l’accès des membres de la CONASCOH à leurs parcelles qui s’étend sur 200 hectares, repartis entre 41 coopératives. En clair, avec ce pont de la fraternité, selon le ministre Diarra c’est désormais 5500 familles, sans compter les quartiers environnants et les sites voisins qui seront ouverts au monde. Enfin le ministre a félicité l’AGEROUTE qui a effectué les travaux dans le délai requis. La réalisation des travaux a couté 367 424072 millions de fcfa.

L’ouvrage est un pont en béton armé d’une longueur de 20m avec une largeur de chaussée de 7m et 2 trottoirs de 1m chacun. Que l’eau coule maintenant sur sa voie naturelle sans dommages, aucuns.
Badou S. Koba