Le nouveau Conseiller spécial et porte-parole du président de la République a pour nom Mamadou Bakary Sangaré dit Blaise. Sa nomination a été rendue publique lors du conseil des ministres du 3 octobre dernier. Le moins qu’on puisse dire c’est qu’en portant son choix sur cet administrateur de classe exceptionnelle, IBK a simplement eu la main heureuse.
En effet, ce digne fils et haut cadre du Banimonotié est réputé très intelligent à travers son parcours politique et professionnel. Blaise a une très bonne capacité d’analyse doublée d’une grande lucidité dans la connaissance des dossiers. Avec sa formation de haut niveau en sciences juridiques avec une éloquence des orateurs grecs comme Cicéron et Démosthène, M. Sangaré a tous les atouts pour réussir les nouvelles missions que le président de la République vient de lui confier. Quelqu’un a dit que si l’art de la parole pouvait faire grimper un candidat à Koulouba, Blaise serait déjà confortablement installé dans le fauteuil présidentiel.
Après des études à l’École nationale d’administration (ENA) entre 1976 et 1980, Mamadou Bakary Sangaré devient fonctionnaire au gouvernorat du district de Bamako, puis à l’hôpital de Kati. En 1984, il est contractuel à la Banque mondiale, puis directeur administratif et financier au Conseil économique et social avant de devenir directeur national de la Caisse des retraites du Mali entre 1992 et 1996.
Engagé très tôt dans la politique, il est membre de l’Union nationale des jeunes du Mali (UNJM) de 1978 à 1989, sous le régime de Moussa Traoré. En 1991, il participe à la fondation du Parti pour la démocratie et le progrès (PDP) dont il assure la vice-présidence entre 1991 et 1996 avant de fonder la Convention démocrate sociale (CDS Mogotiguiya) dont il assure la présidence depuis 1996.
Conseiller communal, membre du conseil de cercle de Bougouni, membre de l’Assemblée régionale de Sikasso, Mamadou Bakary Sangaré a été élu en 2007 conseiller national. Il a été ensuite candidat à l’élection présidentielle de 2007, investi par son parti, la Convention sociale démocrate le 27 mars 2007. Il est arrivé en cinquième position avec 1,58 % des voix au premier tour qui voit la réélection du président sortant Amadou Toumani Touré. Il a réalisé son meilleur score dans la région de Sikasso avec 5,25 % des voix. Il est reconnu comme indétrônable à Bougouni, où il jouit d’une très forte popularité.
Le président de la CDS Mogotiguiya, a été également candidat à l’élection présidentielle de 2013 à l’issue de laquelle il est arrivé en 11 ème position sur 27 candidats. Il s’est très tôt rallié à la candidature d’Ibrahim Boubacar Kéita dans la perspective du second tour. A signaler que son parti compte deux députés à l’Assemblée nationale, tous élus à Bougouni. L’un de ses députés, Me Zoumana N’Tji Doumbia, Secrétaire général du parti du cheval galopant est, du reste, le président du groupe parlementaire APM.
Bruno D. SEGBEDJI