Prêt à échanger avec les jeunes sur les sujets interessant la vie de la nation, l’ancien président de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), non moins président de l’Union pour la République et la démocratie (URD) et député élu à Niafunké, l’honorable Soumaïla Cissé a récemment, à l’Hôtel Radisson Blu, partagé ses expériences avec les participants à l’assemblée générale de la Jeune Chambre internationale JCI-Bamako élite.
A l’occasion de son assemblée générale, la jeune chambre internationale Bamako élite a fait appel au député élu de Niafunké, Soumaïla Cissé non moins ancien président de la commission de l’UEMOA pour partager avec eux les expériences qu’il a acquises dans sa riche carrière, notamment après ses 8 ans à la tête de l’UEMOA. Cette organisation sous-régionale a financé plusieurs projets, au nombre desquels des forages, des plaines aménagées, l’interconnexion électrique. Soumaïla Cissé a expliqué que de 2004 en 2011, l’Uemoa a investi plus de 110 milliards F CFA au Mali. Cette organisation sous-régionale a beaucoup œuvré pour la promotion des jeunes, de l’éducation et du secteur agricole.
L’honorable Cissé a cependant déploré la non-effectivité du principe de la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace UEMOA du fait des pratiques anormales le long des corridors se caractérisant par la multiplication des postes de contrôle. Selon M. Cissé, sur le corridor de l’espace UEMOA, à tous les 100 Km, il y a un poste de contrôle. Pour que ce principe soit réellement appliqué, certaines dispositions comme la création des postes juxtaposés avaient été prises. Ces postes qui visent à réglementer la libre circulation dans l’espace en mettant fin aux nombreux rackets, restent malheureusement non opérationnels jusqu’au jour d’aujourd’hui. Aux dires de l’élu de Niafunké, il faut une volonté politique assez forte pour que la notion de libre circulation soit une réalité. Cela au grand bonheur des passagers et des transporteurs obligés de verser une certaine somme d’argent à chaque poste. Il a, en outre, invité la société civile à jouer son rôle pleinement dans ce sens.
Soumaïla Cissé, qui a élaboré beaucoup de projets pour la promotion de la jeunesse durant son mandat à la présidence de la Commission, a également saisi l’occasion pour faire un certain nombre de reproches aux jeunes Maliens qui ne sont pas nombreux à postuler aux concours qui sont lancés et qui sont pourtant de réelles opportunités à saisir. A croire Soumaïla Cissé, le niveau académique des élèves au Mali n’est toujours pas à hauteur de souhait. Dans tous les pays de l’Uemoa , il y a des centres d’excellence que l’UEMOA finance sauf au Mali où il n’en existe plus.
Il a ajouté que le développement repose sur 3 piliers essentiels : l’éducation, la technologie et la justice. « Si la technologie nous dépasse, on ne la rattrapera jamais « . Pour l’honorable Cissé, nos Etats doivent mettre un certain nombre de choses ensemble telles que la justice. Si on avait un système de défense commun, a-t-il poursuivi, il y a de ces choses qui n’allaient pas arriver.
Au cours de la conférence qui a permis aux participants de poser leurs questions, des intervenants ont déploré la suspension de certains programmes qui ont connu un arrêt, suite au départ de M. Cissé pour diriger la Commission de l’Uemoa.
Le président de la JCI -Bamako élite a remercié Soumaïla Cissé d’avoir accepté leur invitation dans le contexte de la gravité de la crise que le pays traverse. Il lui a demandé de bien vouloir accepter de les coacher dans les actions qu’ils comptent entreprendre.
Ramata S. KEITA