A l’instar de la communauté internationale, le Mali a célébré la Journée mondiale de la vue couplée à la Semaine nationale de lutte contre la cécité, édition 2014. Le lancement de la campagne 2014 s’est déroulé le samedi 11 octobre 2014 à la Maison des aînés sous le patronage du Premier ministre Moussa Mara.
Cette année, la Journée mondiale de la vue est placée sous le thème « Appel à l’action« et le slogan « plus aucun cas de cécité évitable« . La Journée s’inscrit dans le cadre de l’Initiative Vision 2020 qui a pour but l’élimination de toutes cécités évitables et le traitement de toutes cécités curables d’ici 2020.
Le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Ousmane Koné, a salué la présence du PM Moussa Mara, qui témoigne son engagement constant en faveur de la promotion du bien-être des populations. « La commémoration de la Journée mondiale de la vue vise à sensibiliser davantage l’opinion nationale et internationale sur l’ampleur et la gravité de la perte de la vision d’une part, sur l’importance de la prévenir et de la traiter d’autre part« , dira le ministre.
Le ministre a adressé un remerciement à tous les partenaires pour leurs efforts constants pour l’atteinte des objectifs de « Vision 2020 : le droit à la vue« .
Cependant, dans le monde toutes les cinq secondes une personne devient aveugle et aussi un enfant toutes les minutes. On estime que chaque année dans le monde, ce sont plus de 7 millions de personnes qui deviennent aveugles. Environ 180 millions de personnes souffrent d’une incapacité visuelle. De 40 à 45 millions d’entre elles sont aveugles. On s’attend à ce que ces chiffres doublent d’ici à 2020, si rien n’est fait.
Pourtant plus de 80 % des cas de cécité sont évitables, soit qu’ils résultent d’affections évitables (20 %), soit qu’ils soient guérissables (60 %). Dans notre pays, la prévalence de la cécité est estimée à 1,2 %, soit 180 000 aveugles. La moitié de ces cas de cécité serait due à la cataracte.
Pourtant, et fort heureusement 80 % de ces cécités, soit 144 000 sont encore guérissables. Le rétablissement et/ou la préservation de la vue à peu de frais permettent aux victimes de participer au développement de leur famille, de leur communauté et de leur pays.
Face à ce fléau, la communauté internationale, à travers l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a lancé, en février 1999 l’ « Initiative Vision 2020 : le droit a la vue« . Il s’agit d’un partenariat regroupant tous les acteurs de la prévention de la cécité en vue d’éliminer les causes évitables d’ici l’an 2020. Les maladies cibles de cette initiative sont la cataracte, le trachome, l’onchocercose, les vices de réfraction et la basse vision, les cécités de l’enfance.
Des efforts ont été consentis par notre pays depuis le lancement de cette initiative en 1999 à Bamako pour les pays francophones et lusophones. En effet, le nombre de médecins spécialistes en ophtalmologie a été multiplié par 4 et le nombre de techniciens spécialisés par au moins par 10. Les unités et centres secondaires d’ophtalmologie ont été créés dans toutes les régions du pays et dans la plupart des districts sanitaires.
Le virus Ebola
Actualité oblige, le ministre de la Santé a invité aux réveils de vigilance face à la fièvre hémorragique à virus Ebola (FHVE), mais aussi à l’application des mesures d’hygiène simples.
Le mode de transmission le plus courant est le contact direct avec les fluides corporels d’une personne infectée ou qui en est décédée – sueur, salive ou sang, par exemple - ou avec un objet contaminé, comme une seringue. C’est ainsi que la maladie se propage plus rapidement lorsque les patients sont soignés chez eux ou qu’ils sont portés en terre par leur famille et leurs amis.
Il est demandé à la population de signaler systématiquement aux agents de santé tout cas de fièvre, ictère et hémorragie et les décès inexpliqués, de limiter les voyages dans les zones épidémiques et d’éviter le contact avec les cadavres d’animaux sauvages (singes, chimpanzés) et les chauves-souris.
Ousmane Daou