« Plus les semaines passent, constate Fasozine, plus l’Afrique ne sait à quel saint se vouer pour sortir de l’angoisse du virus à fièvre hémorragique Ebola. Dans les pays les plus touchés que sont le Liberia, la Sierra Leone et la Guinée, la comptabilité macabre se poursuit. (…) Une situation qui fait naturellement craindre le pire pour toute une sous-région ouest-africaine qui fait désormais peur au reste du monde. Mais au-delà de l’espoir que l’on tente d’entretenir en initiant des essais cliniques d’un projet de vaccin anti-Ebola du côté de Bamako au Mali, force est de constater que la lutte contre le monstre s’avère difficile, voire très difficile, relève Fasozine. Surtout que le continent le plus touché peine déjà à financer son système de santé publique. Le défi est donc d’aider l’Afrique à stopper la progression hallucinante du virus et à l’anéantir, dans un monde globalisé où ceux qui ont plus d’argent se hâtent trop lentement pour en donner aux plus pauvres. »
Certes, constate pour sa part Guinée Conakry Infos, « de l’aide arrive de partout pour tenter d’éradiquer ou d’endiguer le fléau ; mais lui se fraie toujours un chemin. Un paradoxe qui perturbe le quotidien des populations. Les écoles tardent à rouvrir leurs portes au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée. (…) La tension, la psychose, le doute se sont installés dans les Etats ouest-africains, où des heurts peuvent surgir à tout moment (…). Les populations soupçonnent la stigmatisation quand on veut les protéger de l’épidémie mortelle. L’incident tragique de Womey au sud de la Guinée, près de Nzérékoré est désormais connu de tous. »
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