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Hôpital du Point G : Le centre hospitalier se vide de son personnel
Publié le mardi 14 octobre 2014  |  Le Républicain




L’hôpital du PG se vide de son personnel. Nombreux sont ceux qui ont fait valoir leur droit à la retraite. Aujourd’hui, l’hôpital est laissé aux mains des infirmiers et infirmières de garde qui font l’essentiel du boulot. Ces derniers, dans l’espoir d’être recrutés se battent dans une précarité totale. Les prestations qui y sont désormais rendues, ne sont plus à hauteur de souhait. Dans certains blocs, c’est l’absence totale de personnel et le pire, c’est au bloc psychiatrique qui représente une amertume désolation. Le ministre de la santé Ousmane Koné a-t-il conscience du calvaire que vivent les patients de cet hôpital du Point G ? Notre enquête.

Les malades qui se dirigent aujourd’hui à l’hôpital du Point G ne savent plus à quel saint se vouer. En faisant un tour à l’hôpital du Point G la première impression qu’il donne est cette assurance. Mais très vite, l’on désenchante de ce qui nous sera réservé. Où on doit aller ? Où se diriger ? Les quelques rares blouses blanches passent, repassent, rentrent dans les blocs et y ressortent sans un mot. Ils sont peu nombreux. Le médecin à qui le malade doit s’adresser n’est pas généralement sur place. Et, la chance pour le malade est de rencontrer un garde ou une garde infirmière, disponible pour s’occuper de lui. IT, une infirmière, qui tient la garde depuis deux ans, s’explique : « Nous qui tenons les gardes à l’hôpital, constituons aujourd’hui la majorité du personnel de l’hôpital. Nous assumons l’essentiel du boulot car c’est nous qui sommes aux chevets des malades jours et nuits et cela même les jours chômés.

Malgré tout cet effort, nous ne sommes pas recrutés et les primes que nous devons percevoir ne sont pas souvent octroyées. Dans l’espoir d’être recruté, chacun essaye tant bien que mal de s’y rendre tous les jours ». Et, IT de poursuivre : « On est en droit de se demander si les hautes autorités ont pris conscience de la situation réelle du Point G ». Selon elle, l’hôpital a perdu l’essentiel de son personnel. Nombreux sont ceux-là qui sont allés à la retraite. Elle a indiqué que l’hôpital du Point G a besoin de personnel pour faire face à la demande des populations qui ne fait qu’accroitre. Au bloc de la cardiologie et partout ailleurs, la situation est pareille. Nombreux sont les malades qui sont dirigés aujourd’hui vers ce bloc. Malgré la construction d’un nouveau bloc, il y a un manque criard de personnel dans ce bloc. A la psychiatrie, c’est la désolation.

Les malades mentaux sont laissés pour compte. Le professeur Koumaré et quelques collèges sont dépassés par une situation qui frise l’inconscience humaine. Ici, la dignité humaine est foulée au pied au su et au vu de tout le monde, sous l’œil des plus hautes autorités sanitaires. Ces malades mentaux, abandonnés à eux-mêmes, ne font qu’errer pour chercher le pain de la survie. C’est pour dire que l’hôpital du Point G qui a fait la fierté dans la sous-région ne représente plus qu’amertume et désolation. Face à un tel spectacle qu’offre l’hôpital du Point G, est ce qu’on peut dire que le gouvernement IBK a réellement le souci des vrais problèmes des Maliens? La restauration de l’honneur et la dignité d’un peuple commencent d’abord par l’éducation, la santé et la bonne alimentation. Mais avec des détournements à la pelle auxquels le peuple assiste avec stupéfaction, nul ne peut espérer sur un régime qui est réellement en mauvaise posture.
Fakara Faïnké
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