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Après toutes ces irrégularités dans la passation des marchés : La ministre des Finances mérite-t-elle de rester aux affaires?
Publié le mardi 14 octobre 2014  |  L’Indépendant
Conference
© aBamako.com par mouhamar
Conference de presse de Christine LAGARDE
Bamako, le 10 janvier 2014 (hôtel Salam). Au terme de sa visite de 3 jours au Mali, la Directrice Générale du Fonds Monétaire International (FMI) Mme Christine LAGARDE a tenu un point de presse conjoint avec le ministre de lÉconomie et des finances pour un tour d`horizon sur les activités qu`elle a eu a effectuer en terre malienne.Photos de MME BOUARE Fily SISSOKO, ministre de lÉconomie et des Finances du Mali.




Les Maliens sont maintenant éclairés sur l’achat du fameux avion présidentiel et la passation d’autres marchés, notamment des équipements militaires, qui ont été conclus dès les premiers jours de la prise de pouvoir du président Ibrahim Boubacar Keïta.
Interview de Mme BOUARE Fily Sissoko sur les rélations entre le Mali et la FMI
Le ministre de l’Economie et des Finances, Mme Bouaré Fily Sissoko

Il ne fait donc plus aucun doute que les nouvelles autorités du pays ont trahi la confiance placée en elles par un peuple complètement meurtri par la dure traversée qu’il a eue à faire. N’eut été la mission de contrôle du Fonds monétaire International (FMI) et d’autres contrôles qui ont suivi, on était parti pour une ténébreuse affaire qui ne connaitrait jamais son épilogue. On était parti pour continuer à acheter, chaque année, des paires de chaussettes à 26 000 FCFA pour nos militaires et à surfacturer des marchés de 600 millions à 3 milliards. Ou encore de continuer à faire deux distincts pour le même marché.

Malgré les dénonciations, maintes fois, faites par la presse nationale. Hélas ! Les délinquants en col blanc ne craignaient rien et certains ont même tenté d’expliquer l’inexplicable achat du Boeing.

Mais maintenant que leur petit secret a été dévoilé au grand jour sur la place publique, que l’ensemble du peuple malien est au courant des plans machiavéliques et mafieux mis en place par ces responsables pour piller les maigres ressources de l’Etat, le président IBK doit prendre ses responsabilités en remerciant et en poursuivant devant les juridictions compétentes tous ceux qui sont, de près ou de loin, impliqués dans cette pratique mafieuse. Et, maintenant que ce qui ne devait pas être dit est dit, on n’a pas besoin d’étudier le droit à Harvard pour se faire une idée des personnes dont l’implication est évidente.

Ce qui est sûr, le ministère de l’Economie et des Finances y est noyée car rien ne doit rentrer ou sortir des caisses de l’Etat sans son aval. Il appartient maintenant à IBK, malgré les liens de parenté qui le lient avec celle qui gère ce département, de faire parler le droit. Non pas en la relevant simplement de ce poste avant que d’autres choses qui ne devaient pas être dites ne le soient, mais également en la trainant devant les juridictions compétentes.

Qu’on fasse comprendre aux uns et aux autres que le slogan »2014 est décrété année de la lutte contre la corruption » est bien une réalité. La responsabilité de l’argentière est clairement indiquée dans le rapport, qu’on peut qualifier de médecin après la mort, de la Section des Comptes de la Cour Suprême. Il est explicitement établi que le ministre a « ordonné le paiement de 18 586 milliards FCFA avant ordonnancement « . Simple ignorance ou fait exprès, c’est une erreur grave surtout de la part d’un ministre. Pire encore, il peut être reproché à l’argentière d’avoir volontairement violé plusieurs dispositions du décret portant code des marchés publics.

Hormis les conditions posées par les institutions de Bretton Woods, la justice malienne doit faire son travail en toute liberté et en toute indépendance. Elle doit bien cela au peuple malien après la libération des terroristes et des enrôleurs d’enfants soldats. Il appartient à cette justice de mettre fin à l’impunité qui sévit dans ce pays. Ce qui vient de se passer n’a rien à envier aux tristes évènements du nord du pays. Dans les rues de Bamako on brûle les voleurs, même pour des téléphones portables. Mais que fait la justice malienne des voleurs bureaucrates qui pillent les ressources de l’Etat si ce n’est de continuer à les entretenir en leur apprenant à voler davantage.

Aboubacar DICKO
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