Notre consœur du quotidien l’Indépendant, non moins rédactrice en chef de l’Hebdomadaire Bamako Hebdo, traverse une période trouble en ce moment. «Tabassée » par les policiers le 11 octobre 2014, au Stade Modibo Kéita, lors de la finale de l’émission de téléréalité Ministar, Clarisse Njikam est hospitalisée dans une clinique de la Capitale, après avoir été placée en garde à vue au Commissariat du 3ème arrondissement où elle s’est rendue pour faire sa déposition contre ses agresseurs.
Finale mini-star
En effet, Clarisse Njikam s’était rendue à la finale de Ministar, pour besoin de couverture médiatique pour son organe. C’est lors de ce reportage, qu’elle a tenté d’intervenir dans une scène entre une dame policière et une fille. Ce qui n’a pas plu aux policiers. Ainsi, ils l’ordonnèrent de sortir du Stade. Instruction que Clarisse a trouvée injuste et incompréhensible. Ce fut alors une chaude empoignade entre elle et les policiers.
Dans cette altercation, Clarisse s’est retrouvée dépouiller de son téléphone et de sa tablette.
Ne voulant pas se rendre justice, accompagnée de ses deux stagiaires, elle s’est rendue au 3ème arrondissement pour porter plainte contre ses agresseurs. Là, elle fut écrouée sans être entendue intégralement.
Libérée le dimanche matin par le commissaire sur ordre du procureur de la République, après des examens médicaux, elle se rend au commissariat du 3ème arrondissement à 16h, pour signer son procès verbal. Sans rien comprendre, elle se trouve à nouveau placée en garde à vue. Et le lundi matin, elle fut déférée au parquet du tribunal de la Commune II pour y être entendue par le Procureur de la République.
Devrions nous arriver à brutaliser une journaliste même si les policiers estiment qu’elle ne devrait pas s’interférer dans leurs affaires? Se disant épuisée, malade de son dos, ses genoux, sa cheville, au moment où nous mettions sous presse cet article, Clarisse était hospitalisée dans une clinique de la capitale où elle suit des soins.
Prompt rétablissement consœur.
Hadama B. Fofana
Harouna Bah, Stagiaire