L'affaire des contrats d'armement surfacturés continue de faire des victimes... jusque dans le cercle rapproché du chef de l'État. Son conseiller spécial, Sidi Mohamed Kagnassi, a dû démissionner.
Les casseroles que traîne le gouvernement malien - l'achat de l'avion présidentiel et plusieurs contrats d'armement surfacturés - n'ont pas fini de faire jaser à Bamako. Elles ont déjà valu au Mali la suspension des aides budgétaires de ses bailleurs internationaux, en juin, et continuent de perturber le gouvernement. "Nul n'est au-dessus de la loi", a martelé Moussa Mara, le Premier ministre, alors que c'est désormais le cercle rapproché du président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) qui est visé.
De fait, après le licenciement du directeur financier du ministère de la Défense et la garde à vue de quarante-huit heures imposée début octobre à Soumeylou Boubèye Maïga, ancien ministre de la Défense, par la brigade financière de Nanterre (nord-ouest de Paris), c'est Sidi Mohamed Kagnassi, conseiller spécial du chef de l'État, qui a remis sa démission. Kagnassi est le patron de la société d'import-export Guo-Star, celle-là même qui était censée fournir l'armée en matériel à hauteur de 69 milliards de F CFA (105 millions d'euros, soit environ 80 % du budget de la Défense).
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