Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, le général Sada Samaké, a effectué, en début de semaine, une visite de trois jours dans la Région de Kayes. Il était accompagné notamment du chef de cabinet du département, Chienkoro Doumbia, du directeur national de l’Administration du territoire, Moriba Sinayoko, du directeur national de l’Etat civil, Ousmane Bagayoko, du directeur adjoint des Collectivités territoriales, Séni Touré, de l’inspecteur général Moro Diakité et du conseiller technique Abdoulaye Mamadou Diarra.
Après des échanges avec les représentants de l’Etat et les responsables des services de sécurité, Sada Samaké a rencontré les notables de la ville de Kayes avant d’animer la conférence des cadres au gouvernorat.
Cette rencontre a permis au ministre d’évoquer les atouts de la Région de Kayes qui a fortement contribué au rayonnement administratif, politique et culturel de notre pays. La région recèle d’importantes ressources économiques, notamment minières, dont notre pays a besoin pour son développement et pour la promotion des relations de coopération avec nos voisins. Kayes joue ainsi un grand rôle dans la réalisation des objectifs de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) qui est un exemple réussi de coopération sous-régionale en Afrique.
Parlant de la situation au Nord, le général Samaké a indiqué qu’après la libération des régions septentrionales, le gouvernement a engagé le retour de l’administration dans cette partie du pays. Il s’agit des représentants de l’Etat, des services sociaux de base, des services de sécurité, des services de la justice et des services financiers et bancaires. Cela, dans le cadre d’un vaste programme en cours d’exécution.
Le ministre a ensuite expliqué que sa tournée dans les régions répond au souci de venir discuter avec les populations des réalités du terrain d’une part et dégager avec elles les solutions aux préoccupations de la nation.
Sada Samaké a saisi l’occasion pour annoncer que le gouvernement a adopté des contrats de performance pour les administrations publiques. En ce qui concerne le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, le contrat de performance dont la mise en oeuvre s’effectue de juin à novembre s’articule autour de 5 objectifs prioritaires : la lutte contre la corruption ; la mise en oeuvre des recommandations des Etats généraux de la décentralisation ; la réforme du processus électoral ; la sécurisation des personnes et de leurs biens et le retour effectif des déplacés et des réfugiés.
Le ministre a remercié les populations de Kayes pour leur soutien aux forces armées et de sécurité en 2013 avec une contribution financière et en nature de plus de 100 millions de Fcfa.
Les préoccupations soulevées par les cadres ont porté sur les élections communales et régionales ; le renouvellement des conseils de village, fraction et quartier ; la gestion de l’état-civil ; l’achèvement et la pérennisation du Ravec ; la situation sécuritaire ; la vie administrative ; les infrastructures et l’exercice de la tutelle. Le ministre a profité de son séjour pour rendre visite à deux équipes d’enrôlement du Ravec. Il a invité tous ses interlocuteurs à s’impliquer pour la réussite de l’opération.
S. DOUMBIA
Forces de sécurité : UN ENGAGEMENT RESOLU A ERADIQUER LES MAUVAISES PRATIQUES
La cérémonie se voulait modeste mais elle était d’une grande portée. En marge de la conférence des cadres, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Sada Samaké, a remis 9 véhicules pick-up aux forces de sécurité de la Région de Kayes. Ces véhicules qui ont coûté 270 millions de Fcfa, faciliteront la mobilité des forces de sécurité (gendarmerie, garde et police) de la 1ère Région administrative.
Les pick-ups ont été réceptionnés par le directeur général de la police, Hamidou Kansaye, son homologue de la gendarmerie, Mody Bérété et le chef d’Etat-major de la garde nationale, Zoumana Diawara.
Au cours de la conférence de presse animée dans la foulée par le ministre Samaké, le problème des tracasseries subies par les citoyens de la part des forces de sécurité, a une nouvelle fois été évoquée.
Le ministre est déterminé à régler définitivement la question. Il a rappelé à ce propos que le département a déjà instauré un système de numéro vert pour permettre aux uns et aux autres de dénoncer les agissements des agents véreux. Pour cela, il suffit d’appeler le numéro 80001114 pour la police ou le numéro 80001115 pour la gendarmerie.
En même temps, une lutte énergique est menée aujourd’hui à l’intérieur de ces corps contre ces pratiques. En ce qui concerne les difficultés pour les citoyens à se procurer les pièces d’identité nationales, Sada Samaké a imputé la situation à des raisons budgétaires. Des efforts sont en cours pour accroitre les crédits.
Rappelant que le Ravec a pour but de mettre de l’ordre dans notre état civil, le ministre estime qu’il y aura forcément nécessité de réajuster le délai limite de l’opération fixé au 31 octobre prochain.
S. D.